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Avant l'apparition de la branche des Télécommunications à part entière, existèrent précédemment tout de même 60 années de débuts parfois chaotiques et parfois fructueux du téléphone. L'automatisation du téléphone débuta en France, timidement certes, par une tentative concluante dès le 19 octobre 1913.
Les années 1930 furent tout de même une référence dans le déploiement du téléphone urbain automatique notamment à Paris et 1ère couronne avant la seconde guerre mondiale grâce au robuste système Rotary 7A1.
J'ai donc logiquement voulu compléter ce site en hommage à tous ceux qui ont fait naître le téléphone dans notre pays.
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À partir de 1793 : le Télégraphe optique de Claude Chappe.
Ci-dessus : Tour du Télégraphe Optique de Claude Chappe, implantée sur les hauteurs de Lançon-de-Provence.
Photographies C. R-V. - 29 mars 2022 - Coll. C. R-V/Orange DANP.
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En 1837, le postulat est acté par la loi du 2 mai, qui détermine un monopole de l’État sur les liaisons télégraphiques et qui servira de référence pour les liaisons téléphoniques futures (après qu'elles aient été inventées).
À partir de 1845 : le Télégraphe Électrique.
Ci-dessus : à Soisy-sous-Montmorency, votre serviteur en "visite" au milieu du Guichet Télégraphique électrique hérité de la Collection Historique des Télécommunications...
Photographies C. R-V. - 10 février 2022 - Coll. C. R-V/Orange DANP
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En 1854, invention du principe fondamental du Téléphone.
Rappelons que le principe du Téléphone n'a ni été inventé par Thomas Edison, ni même par Antonio Meucci, mais par le français M. Charles Bourseul, télégraphiste de l'Administration. Celui-ci publie un mémoire le 26 août 1854, alors qu'il n'est âgé que de 25 ans.
Malheureusement, il n'est pris ni au sérieux par ses supérieurs hiérarchiques locaux, ni par l'Académie des Sciences... La faculté de discernement n'étant pas donnée à tout le monde...
N'ayant pas de moyens financiers et n'étant pas soutenu par l'État, celui-ci, modeste fonctionnaire des PTT, ne dispose pas des ressources pour réaliser de prototype.
Ci-dessus : M. Charles Bourseul - Portrait réalisé par Valdigué, à Cahors - Coll. C. R-V.
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Il est à signaler que le véritable inventeur du téléphone fonctionnel sera l'italo-américain Antonio Meucci en 1874...
L'américain Thomas Edison, avec ses moyens ainsi qu'appuyé par Alexander Graham Bell, se chargera ensuite de développer l'invention et de s'en approprier les bénéfices.
Alexander Graham Bell s'accordant la paternité de l'invention du téléphone dès 1876, toute honte bue...
M. Charles Bourseul sera enfin reconnu comme l'inventeur du téléphone par la France en... 1889.
Il faudra attendre une note publiée en Novembre 1922 (Bulletin Officiel des PTT n° 25 page 534), soit dix ans après sa mort, pour qu'une souscription publique soit ouverte par l'Administration des PTT afin qu'une statue lui soit érigée dans sa dernière ville de résidence, Saint-Céré.
Cette statue sera d'ailleurs mutilée par l'occupant allemand en 1942 (qui passait aussi son temps à voler les statues de bronze de nos grands hommes : cf. François Arago, par exemple, à Paris) et il faudra une seconde souscription pour restaurer le monument vers 1955...
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En 1877, le 10 décembre, une expérimentation téléphonique est tentée avec succès entre Bordeaux et Margaux (distantes de 25 km) et Bordeaux et Soulac (distantes de 95 km) par la Société Industrielle où les paroles, les voix, et les musiques émises de chaque extrémité sont audibles et compréhensibles par l'autre extrémité de chaque liaison.
En 1878, le 8 janvier, une expérimentation Téléphonique est tentée avec succès à Marseille, entre deux téléphones, par deux ingénieurs britanniques MM. Brown et Payne.
En 1879, le Ministère des Postes & Télégraphes est créé le 5 février. M. Adolphe Cochery, alors sous-secrétaire d'État aux finances chargé des Postes & Télégraphes depuis le 1er mars 1878, est le premier à devenir Ministre des Postes & Télégraphes en France le 5 février 1879. Il le demeurera durant 7 années jusqu'au 30 mars 1885, sous 8 gouvernements différents ; septennat unique dans l'existence de ce ministère.
Ci-contre : gravure représentant M. le Ministre des Postes & Télégraphes - Adolphe Cochery - par Néraudau - Musée de la Poste.
Par la parution de l'arrêté relatif aux autorisations d'établissements de communications téléphoniques le 26 juin 1879 (BO P&T 1879 n° 17 page 585), le Ministre des Postes et des Télégraphes - Adolphe Cochery autorise les entrepreneurs de l'industrie privée (qualifiés dans le texte de Permissionnaires) à construire et à exploiter dans certaines villes des réseaux téléphoniques en fixant ses clauses et conditions.
Cet arrêté en substance :
En commentaire, avec 130 ans de recul , il est possible de constater que dès le départ, l'exploitation téléphonique privée demeure sous un contrôle administratif particulièrement poussé, et une pression fiscale «bien de chez nous...»
En France, ce seront 3 sociétés privées qui déposeront initialement des demandes de concessions :
Dans le même temps, il s'ensuit un jeu de transfert capitalistique et de concessions d'exploitation assez compliqué entre hommes d'affaires :
Il apparaît probable que ces deux sociétés (Compagnie du Téléphone (Système Gower) et Société Française de Correspondance Téléphonique)) aient employé les services de deux sénateurs de la République pour négocier plus aisément l'obtention auprès de l’État des deux concessions (27 juin 1879 et 12 juillet 1879), puis que ces deux sénateurs se soient ensuite retirés.
Identification des abonnés au téléphone :
Premier choix technologique en téléphonie : choix du nombre de fils par ligne abonnés...
La France, dès le début du téléphone, retient la solution que chaque poste téléphonique d'abonnés soit pourvu de 2 fils électriques en cuivre, et ces deux fils soient reliés par une une paire de fils cuivre tirée jusqu'au Central desservant la ville ou le quartier considéré : choix de la technologie de la ligne téléphonique bifilaire en France.
La Suisse, dès le début du téléphone, adopte une technique directement copiée sur la technique télégraphique. Ainsi chaque abonné au téléphone suisse est relié au central par un unique fil électrique en cuivre, le second pôle électrique du téléphone étant directement relié à la Terre, et le Central récupérant la Terre par un pieu métallique planté... dans la Terre : choix de la technologie de la ligne téléphonique unifilaire en Suisse.
Second choix technologique en téléphonie : comment alimenter les postes téléphoniques d'abonnés ?
En fonction des impératifs techniques de cette lointaine époque et des possibilités réduites de solutions à peu près viables, il est décidé que chaque abonné devra, au moyens de piles électriques salines à son domicile veiller à l'alimentation électrique de son poste téléphonique.
Ainsi, les premiers centres téléphoniques ne délivreront pas aux abonnés le courant électrique nécessaire au fonctionnement du microphone et de l'écouteur du téléphone pendant les conversations. Chaque poste téléphonique d'abonné devra-t-il s'alimenter par lui-même grâce à des piles électriques dédiées. Le système initial retenu est dit : à Batterie Locale.
Troisième choix technologique : comment réaliser l'opération de Commutation au Central ?
En France, qui fait le choix de la Ligne Bifilaire, les premiers Tableaux de Commutation retenus sont les Tableaux Jack-Knife.
Quatrième choix technologique : la signalisation.
Comment un abonné demandeur entre-il en contact avec son Central de rattachement au début du Téléphone en France ?
Comment une Opératrice d'un Central Téléphonique entre-t-elle en contact avec un abonné demandé ?
En 1880, le jeu de transfert capitalistique et de concessions d'exploitation bat son plein.
D'un côté :
D'un autre côté :
Finalement :
En conclusion :
La récupération et l'ouverture des Centraux Téléphoniques Manuels à Paris, par la Société Générale des Téléphones (notamment telles qu'annoncées dans la presse d'époque) :
Ci-dessus : Système téléphonique Gower-Bell, vers 1880, un des premiers appareils téléphoniques utilisés par les abonnés au téléphone en France.
Photographie PTT - 1971 - Coll. C. R-V.
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Dès le début des années 1880, des évolutions vinrent améliorer le fonctionnement des Tableaux d'abonnés et faciliter le travail des Opératrices.
De nouveaux Tableaux à Cordons Monocordes font leur apparition.
Vers la moitié des années 1880, des évolutions vinrent améliorer le fonctionnement des Tableaux d'abonnés et faciliter le travail des Opératrices.
De nouveaux Tableaux à Cordons Dicordes font leur apparition.
En 1882, Le 27 janvier, une expérience de communication par téléphone à longue distance est tentée par la Société Générale des Téléphones entre la Gare de l'Est (à Paris) et la gare de Nancy, toutes deux distantes de 353 kilomètres, en utilisant une ligne télégraphique et du matériel téléphonique fourni par la société ADER.
Le 26 août 1882, la Société Générale des Téléphones quitte son siège du 66, rue neuve-des-petits-champs, pour le 41, rue Caumartin, à Paris.
En 1883, l'État qui a certes concédé les réseaux de certaines villes à l'industrie privée, n'en a pas pour autant renoncé à ses droits, et décide d'ouvrir en propre des réseaux téléphoniques dans d'autres villes, moins peuplées, donc moins favorables à l'essor du téléphone, mais à des conditions tarifaires et de services proposés plus avantageuses que ne l'offre la S.G.T dans les villes concédées.
Ainsi, le 1er avril 1883, l'Administration ouvre-t-elle à l'exploitation téléphonique les réseaux téléphoniques des villes de Reims et de Roubaix-Tourcoing !
Nota : à la fin de 1883, Paris compte 3.093 abonnés au téléphone.
À partir des Tableaux Monocordes puis Dicordes à Batterie Locale, la fabrication se normalise. On les appelle usuellement les Tableaux Standards à Batterie Locale.
C'est en 1883 que la Western Electric Company invente une technique révolutionnaire : le Multiplage.
En 1884, au 31 mars, la S.G.T dessert en tout et pour tout 11 villes avec un total de 5.079 abonnés en France + Algérie française, dont 3.227 pour Paris.
(Nous parlons bien d'abonnements réels 1 abonnement=1 ligne téléphonique reliée au central, et non pas du nombre de "postes de toute nature", notion flatteuse qui permettait de doubler artificiellement le nombre d'abonnés au téléphone, en comptant les multiples téléphones souvent branchés en parallèle sur les lignes... Ces deux notions étant souvent confondues par erreur dans les divers ouvrages rédigés a postériori).
Les 11 villes sont les suivantes : Paris, Lyon, Marseille (14, rue de la République), Bordeaux, Nantes, Lille, le Havre, Rouen, Saint-Pierre-lès-Galais, Alger et Oran.
Le 19 juin 1884, paraît au Journal Officiel, page 3187, un Rapport daté du 4 mai 1884 adressé au Président de la République, sur l'organisation des services des Postes et des télégraphes avant et depuis l'année 1878. Ce rapport est chargé de faire le point, notamment sur le développement téléphonique en France depuis 1879.
Il y est détaillé qu'en seulement une année d'exploitation, la ville de Reims compte une densité d'abonnés par habitants supérieure à celle des villes placées sous concession privée de la S.G.T depuis 4 années. (23 abonnés pour 10.000 habitants pour Reims) supérieure à la meilleure densité d'une ville sous concession de la S.G.T (allant de 3 à 22 abonnés pour 10.000 habitants)
En conclusion, en une seule année d'exploitation, l'Administration des Postes et Télégraphes fait mieux que la S.G.T en 4 années d'exploitation...
L'arrêté du 26 juin 1879 est remplacé par l'arrêté du 18 juillet 1884 (BO P&T 1884 n°20 page 845) autorisant à nouveau l'industrie privée à demander, à partir du 8 septembre 1884, une nouvelle autorisation d'exploitation, et fixant le cahier des charges.
Dans la foulée, la seule société privée qui exploite encore des réseaux téléphoniques en France, la Société Générale des Téléphones, parvient à faire renouveler sa concession pour 5 années de plus.
Mais il s'agira du seul renouvellement. À l'issue de cette période, l’État reprendra en propre en 1889 la construction et l'exploitation de tous les réseaux téléphoniques du pays.
(L’État avait d'ailleurs commencé avant 1889 à concurrencer la S.G.T en déployant des Cabines Téléphoniques dès 1885 !)
Nota : à la fin de 1885, Paris compte 4.054 abonnés au téléphone.
En 1885, première communication téléphonique interurbaine longue distance (92km) entre Rouen et Le Havre.
En 1886, l'accord définitif pour construire une liaison téléphonique entre la France et la Belgique est signé le 18 novembre. Il en coûtera une taxe de 3 francs pour 5 minutes de conversation téléphonique au départ de la France vers la Belgique.
En 1887, première communication téléphonique internationale (manuelle) entre la France et l'étranger : la relation France - Belgique ouvre la liste.
En 1888, en France, l'exploitation interurbaine manuelle est complètement généralisée entre toutes les villes qui sont équipées d'un réseau téléphonique urbain déjà en service.
Le 3 août 1888 est établie la première communication téléphonique manuelle entre Paris et Marseille.
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L'expérience de l'industrie privée, sévèrement encadrée par l’État, n'a pas été une réussite en terme de développement du nombre de réseaux, d'accroissement des réseaux, de souscription de nouveaux clients et encore moins de leur satisfaction.
À cet échec, deux explications sont avancées. Suivant ses propres opinions de pensée, l'on pourra choisir celle qui nous satisfera le mieux, mais peut-être la vérité est-elle située quelque part entre ces deux options :
1) la Société Générale des Téléphones accuse l’État d'avoir dès le départ entravé la libre entreprise administrativement par une sur-réglementation et surtaxé de manière trop lourde et inconséquente les recettes, sans considérer les dépenses d'investissement et les frais d'exploitation à engager avant de pouvoir produire des profits taxables.
2) l’État accuse la S.G.T de plus penser à rétribuer grassement ses actionnaires, plutôt que d'investir dans l'ouverture de nouveaux réseaux, dans leur développement et dans l'embauche de personnel en nombre suffisant pour faire évoluer les réseaux et le service.
Rien de bien nouveau en 130 ans de recul...
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En 1889, le 26 mars, la Chambre des Députés forme une Commission pour examiner un projet de loi autorisant entre autre, le rachat, via le financement de la Caisse des Dépôts, des réseaux exploités par la Société Générale des Téléphones.
Note : désormais, lorsque l'on veut s'abonner au téléphone dans une ville ouverte à l'exploitation, il faut se rendre dans son bureau de poste de rattachement pour y souscrire. Il en sera ainsi jusqu'en 1954.
En 1890 débute l'ouverture au téléphone manuel de la banlieue parisienne. 48 réseaux annexes de Paris seront créés jusqu'en 1893.
C'est également le 1er janvier 1890 que les premières positions de travail assises des Opératrices sont mises en service pour la première fois en France, par l'Administration, dans le Bureau Téléphonique du 27, avenue de l'Opéra à Paris.
En 1891, à partir du 1er janvier, par le décret du 31 décembre 1890 (BO P&T 1891 n°1 page 31), la séparation comptable des dépenses entre services des télégraphes et des téléphones entre en vigueur.
Un Budget Annexe des Téléphones est créé. Mais ceci ne durera que 2 petites années.
Les dépenses afférentes :
1) à la construction des circuits téléphoniques interurbains;
2) au rétablissement, à l'extension, à la mise en bon état de fonctionnement ainsi qu'à l'entretien des réseaux téléphoniques urbains,
devront être liquidées sur les fonds d'un budget annexe des téléphones.
Toutefois, au niveau organisation, le téléphone est encore accolé au télégraphe.
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En 1892, le 1er juillet, par le décret du 20 juin 1892 (BO P&T n°7 page 591), le Service Téléphonique de la région de Paris est constitué en une direction à la tête de laquelle est placé un Directeur-Ingénieur.
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La loi de finances du 26 décembre 1892 supprime le Budget Annexe des Téléphones, après seulement deux exercices annuels.
Les financements du téléphone sont alors reversés au budget général de l’État. La situation va ainsi s'étendre sur une durée de 31 ans...
En 1893, Paris se dote d'un Hôtel des Postes moderne, dénommé le Bureau K, équipé, au départ d'un premier Commutateur Multiple en série à Batterie Locale, construit sous licence US par la Société Aboilard, future société LMT (Édification décidée en 1889 dès la nationalisation, livraison du bâtiment à l'Administration en Décembre 1892).
En 1893, progrès de taille dans l'exploitation Téléphonique Manuelle.
En 1894, le 16 juillet, par le décret du 16 juillet 1894 (BO P&T n°14 page 503), Monsieur Gustave Pierre SÉLIGMANN-LUI est nommé Directeur du Service Téléphonique de la région de Paris. Celui-ci partira pour d'autres fonctions le 18 novembre 1896.
Cette même année est mis en service le premier Commutateur Multiple Manuel en Série, avec Annonciateurs à relèvement automatique, à Rouen. Le Havre suivra l'année suivante.
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En 1896, le 1er décembre, par le décret du 12 novembre 1896 (BO P&T 1896 n°14 page 316), le Service Technique Télégraphique et Téléphonique de Paris et le service des bureaux centraux télégraphiques et téléphoniques de Paris sont placés sous l'autorité d'un directeur qui prendra le titre de Directeur des Services Électriques de la région de Paris.
En 1898, par le décret du 15 février 1898 (BO P&T Annexe 1898 n°3 page 261), Monsieur Arthur PAUTE-LAFAURIE est nommé Directeur des Services Électriques (télégraphes et téléphones) de la région de Paris et le restera jusqu'à sa retraite le 30 avril 1900.
En 1900, par le décret du 1er mai 1900 (BO P&T Annexe 1900 n°6 page 314), Monsieur André Mathurin FROUIN est nommé Directeur des Services Électriques (télégraphes et téléphones) de la région de Paris.
En 1901, il est décidé en France, que chaque abonné se voie accorder une ligne. Ainsi donc, en France, depuis cette année, les lignes partagées entre plusieurs usagers sont proscrites.
En 1905, le principe de la généralisation des Commutateurs Multiples en Parallèle à Batterie Centrale, et à tableaux à voyants lumineux, est adopté le 13 octobre par l'Administration des P & T.
En 1906, à Paris, lorsque les abonnés veulent contacter leur Opératrice, certains n'ont désormais plus à appuyer sur un bouton ou à actionner une manivelle.
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En 1907, en juillet, par le décret du 5 juin 1907 (BO P&T 1907 n°7 page 163), les Services Électriques de la région de Paris sont divisés en trois Directions.
Par le décret du 18 juin 1907, (JORF du 20 juin 1907, page 4281) :
Ainsi, la branche Téléphone de Paris retrouve en 1907 une partie de l'autonomie acquise en 1892 puis perdue en 1896. Mais attention, en 1907 l'autonomie retrouvée n'est désormais valable que pour Paris Intra-muros. (car la région de Paris Extra-muros demeure encore liée au Télégraphe).
Monsieur Edmond Bouchard occupera le Poste de Directeur des Services Téléphoniques de Paris jusques au 19 mai 1911 où il sera promu Directeur de l'Exploitation Téléphonique.
En 1908, de nouveaux perfectionnement techniques apparaissent :
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En 1909, par le décret du 4 août 1909 (JORF du 5 août 1909, page 8520), il est créé une Direction de l'Exploitation Téléphonique. Son premier Directeur est M. Édouard Estaunié.
Cette date marque la séparation durable d'avec la Branche Télégraphique, d'où la branche Téléphone avait été rattachée depuis son invention.
Les branches Téléphones et Télégraphes ne seront à nouveau réunies qu'en 1941 sous le vocable Télécommunications, mais entre temps, le téléphone ayant pris tant d'importance, qu'il s'agira alors de la branche Téléphone qui absorbera la branche Télégraphe, non l'inverse.
En 1910, le 5 septembre, se tient à la Sorbonne la deuxième Conférence internationale des techniciens des Administrations des Télégraphes et des Téléphones, placée sous la présidence de M. le Ministre Travaux publics, Postes et Télégraphes - Alexandre Millerand. L'ordre du jour est la Communication téléphonique par voie automatique.
Concomitamment, du 5 au 18 septembre 1910, se tient au Grand Palais, à Paris, une exposition d'appareils téléphoniques automatiques où les systèmes les plus divers sont présentés au public. Les visiteurs sont invités à essayer eux-mêmes les équipements placés en démonstration.
En 1916, par le décret du 2 septembre 1916 (JORF 8 septembre 1916 page 8017), il est institué un Comité Technique des Postes et des Télégraphes. Ce comité est constitué de spécialistes techniques, d'ingénieurs et de sommités techniques et scientifiques.
Par son article 2, le comité Technique est obligatoirement saisi par les services compétents de l'administration de toutes innovations ou modifications à introduire dans l'outillage postal, télégraphique et téléphonique, et émet des avis motivés sur les questions qui lui sont soumises.
Les essais, expériences, recherches reconnus nécessaires sont effectués par le service d'études et de recherches techniques des postes et des télégraphes.
Par arrêté du 2 septembre 1916, le Comité est constitué de 6 sections :
Puis, ultérieurement sont ajoutées 2 sections supplémentaires :
Nota :
le Comité Technique des Postes et Télégraphes apparaît sous la nouvelle dénomination Comité Technique des Postes, Télégraphes et Téléphones courant 1927 dans les textes.
le Comité Technique des Postes, Télégraphes et Téléphones sera renommé Conseil Technique des Postes, Télégraphes et Téléphones par décret n°48-1218 du 19 juillet 1948 (JORF 26 juillet 1948, page 7331).
Entre 1914 et 1921 sont parues dans le Bulletin Officiel des PTT les 61 listes des agents des Postes, Télégraphes, Téléphones Morts pour la France.
Ci dessous, nous disposons des listes du Livre d'Or des PTT parues en 1914, 1915, 1916, 1917, 1919, 1920 et 1921 :
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Ci-dessus : le Centre Téléphonique Manuel urbain ÉLYSÉES, ouvert à l'exploitation le 20 février 1918.
Photographie CFTH - Juin 1922 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Salle des Transmissions du Centre Téléphonique Manuel Urbain ÉLYSÉES, 3 mois avant son passage à l'Automatique.
Photographie X - Février 1932 - Coll. C. R-V.
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En 1923, par la loi de finances du 30 juin 1923 (art. 70 à 79) (BO P&T 1923 n°15 page 307), l’État dote à nouveau les P&T d'un budget annexe qui permet sensiblement l'accroissement d'autonomie et de souplesse budgétaire et qui aboutit à un net accroissement du nombre d'abonnés au téléphone dès 1925.
Cette loi permet à l'Administration de financer de plus nombreux projets et d'étendre le réseau téléphonique global.
La loi de finances du 30 juin 1923 (art. 69) (BO P&T 1923 n°15 page 307) crée en outre un Conseil dont les membres sont nommés pour deux ans, par décret, sur proposition du ministre chargé des Postes, Télégraphes et Téléphones. Le Conseil se réunit au moins une fois par mois, et un registre des délibérations est tenu.
Ce Conseil donne son avis sur toutes les questions soumises par le ministre.
Le Conseil est obligatoirement consulté sur :
Par le décret du 8 septembre 1923 (JORF du 11 septembre 1923 page 8922), le Conseil prend le nom de Conseil Supérieur des Postes, Télégraphes et Téléphones.
Nota : 17 ans avant la création de ce conseil, une proposition de loi déposée en 1906 par M. le Député de la Seine - Hector Depasse prévoyait déjà d'instituer un Conseil Supérieur de Postes, Télégraphes, Téléphones...
En 1924, est votée la loi du 5 août 1924 portant ouverture, sur l'exercice 1924, de crédits additionnels en vue de donner à l'Administration des PTT les moyens d'actions nécessaires pour poursuivre la réalisation du programme de travaux adopté par le parlement et entreprendre l'exécution de travaux nouveaux.
Cette loi dote, en surplus de la loi de finances de 1923, l'Administration des PTT d'un programme de financement supplémentaire de 644 millions de Francs, réparti sur les exercices de 1924 à 1929 visant notamment à développer les réseaux urbains et interurbains, moderniser et étendre les immeubles téléphoniques.
Ces financements permettront la mise en route la plus rapide possible du téléphone automatique dans le réseau de Paris et de grandes agglomérations à venir prochainement.
En France, le 27 juillet 1924, c'est à Paris qu'est mis en service le Central Téléphonique Urbain Manuel le plus moderne équipé de Distributeurs d'Appels Automatique aux Opératrices.
Ci-dessus : le Centre Téléphonique manuel urbain Fleurus (devenu Littré), à batterie centrale et à distributeur automatique d'appels.
Photographie X - 1930 - Coll. C. R-V.
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En 1925, au mois de janvier, par le décret du 13 août 1924 publié ultérieurement (BO P&T 1925 n°1 page 8), il est créé une zone suburbaine autour des villes de Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Rouen, Le Havre, Nantes et Roubaix.
Les petits groupes de réseaux qui existaient autour de ces grandes agglomérations sont supprimés en tant que tels, et unifiés au sein d'un même réseau, dit réseau suburbain, autour de chaque ville.
Le but est de préparer techniquement l'automatisation à venir du réseau téléphoniques de ces villes et agglomérations environnantes.
Concernant la zone suburbaine de Paris, celle-ci est constituée de 57 communes ainsi réunies. Voir carte de Paris Zone Suburbaine ci-dessous.
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En 1926, par le décret du 7 octobre 1926 (BO P&T 1926 n° 28 page 728), la Direction des Lignes Souterraines à Grande Distance absorbe les services techniques de Paris Extra-muros, y compris ceux de la zone suburbaine.
Il est créé en métropole 17 Directions Régionales. À leur tête, un Directeur Régional est chargé dans sa région de diriger l'ensemble des services postaux, télégraphiques et téléphoniques.
Nota : au 31 décembre 1927, les personnels des PTT affectés exclusivement au service téléphonique représentent 18.092 agents, dont 8.981 uniquement pour Paris et la Région Parisienne, soit 49,6 %, ce qui donne une indication sur le poids relatif de Paris sur le reste du territoire.
Nota : au 31 décembre 1928, les personnels des PTT affectés exclusivement au service téléphonique représentent 20.367 agents, dont 10.455 uniquement pour Paris et la Région Parisienne, soit 51,3 %, ce qui donne une indication sur le poids relatif de Paris sur le reste du territoire.
En 1927, il est procédé à une première normalisation de la façon d’épeler les noms par les opératrices dans les liaisons téléphoniques de toute nature, afin de fiabiliser les informations transmises par la voix (B.O PTT n°20 - 6 août 1927).
En 1928, le 19 mars marque la première communication téléphonique entre la France et l'Algérie Française, obtenue par voie entièrement manuelle.
Ci-dessus : première communication téléphonique (manuelle) entre la France et l'Algérie Française le 19 mars 1928. Ministère du Commerce et des P & T.
Photographie Rol - 19 mars 1928 - Coll. Archives Nationales de France.
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Ci-dessus : station d'émission radioélectrique Les Eucalyptus, à Alger (Algérie Française), pour correspondance Algérie vers France.
Photographie PTT - 1948 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : Émetteurs SFR mis en service le 19 mars 1928 dans la station Les Eucalyptus, à Alger (Algérie Française), pour correspondance Algérie vers France.
Photographie PTT - 1948 - Coll. Orange DANP.
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En 1928, le 28 mars marque la première communication téléphonique entre la France et les USA, obtenue par voie entièrement manuelle.
Ci-dessus : première communication téléphonique (manuelle) entre la France et les USA le 28 mars 1928. Ministère du Commerce et des P & T.
Photographie Meurisse - 28 mars 1928 - Coll. C. R-V.
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En 1928, le 22 septembre, débute la mise en automatique du téléphone parisien.
Ci-dessus : Opératrices des P & T du Central Téléphonique manuel urbain à batterie centrale de Paris-Gutenberg.
Photographies X - 1929 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : le "Duo du Téléphone" chanté par Jean Sablon et Renée Héribel.
Film « Chacun sa Chance » - 1930
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En 1930, le 27 juin, marque la première communication téléphonique entre la France et le Maroc, obtenue par voie entièrement manuelle.
Le 19 novembre 1930, le Téléphone Automatique est mis en service et inauguré dans la Cité du Vatican par Sa Sainteté le Pape Pie XI qui abaisse un levier de commande mettant en route l'installation, en système ROTARY 7A1 de capacité de 800 abonnés. Même le globe de bronze qui couronne le dôme de la Basilique Saint-Pierre est connecté au téléphone (on ne sait jamais !).
Ci-dessus : mise en service du Commutateur ROTARY 7A1 de la Cité du Vatican par S.S. le Pape Pie XI.
Photographie International News Photos (vue d'ensemble) - 19 novembre 1930 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : mise en service du Commutateur ROTARY 7A1 de la Cité du Vatican par S.S. le Pape Pie XI -
Photographie International News Photos (vue détaillée) - 19 novembre 1930 - Coll. C. R-V.
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En 1931, en raison du déploiement en cours du téléphone automatique intégral à Paris, le décret du 6 août 1931 (BO PTT n°19 page 656) réorganise administrativement les services techniques et téléphoniques dans la région de Paris.
Désormais la zone suburbaine de Paris (les communes frontalières à la Ville de Paris ainsi que les communes qui leur sont mitoyennes formant la 1ère couronne) est placée sous le contrôle de la Direction des Services Téléphoniques de Paris (Intra-muros).
Décret complété par arrêté du 26 octobre 1931 (BO P&T 1931 n°27 page 913).
En 1932, le 1er juillet, le téléphone interurbain manuel entre la France continentale et la Corse est mis en service. C'est donc à cette date que la Corse se voit téléphoniquement rattachée à la France...
L'arrêté du 22 juillet 1932 (BO PTT 1932 n°16 page 627) fusionne le réseau téléphonique de Paris intra-muros aux réseaux alentours dits de la zone suburbaine de Paris des communes mitoyennes pour constituer un réseau local unique dénommé : Réseau de Paris.
Cette unification administrative et tarifaire suit tout simplement la progression du maillage et de l'interconnexion des centres téléphoniques automatiques de la zone la plus dense de France : Paris et sa proche banlieue du département de la Seine. (équivalant aux départements actuels des Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne et Paris).
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C'est aussi cette même année que le terme Télécommunication reçoit une définition officielle, lors de la Conférence Internationale de Madrid de 1932.
Le terme Télécommunication est inventé en 1903 par M. Édouard Estaunié, alors Directeur de l’École Nationale des Postes & Télégraphes, lorsqu'il publie chez Dunod son « Traité pratique de télécommunication électrique, télégraphie, téléphonie ».
Télécommunication : toute communication télégraphique ou téléphonique de signes, de signaux, d'écrits et de sons de toute nature, par fil ou par radio ou autres systèmes ou procédés de signalisation électriques ou visuels (sémaphores).
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En 1934, un décret de suppressions d'emploi est signé le 17 avril 1934 (BO PTT n°14 page 282). D'autres décrets de cet ordre se succéderont cette année-là.
Il y aura même la réduction voire la suppression avec effet rétroactif au 1er août 1933 de multiples indemnités dues à certaines catégories d'agents des PTT (décrets du 6 mars 1934 BO PTT n°10 pages 202 à 209). D'autres décrets suivront en Décembre 1934 (BO PTT 1935 n°3).
L'année 1934 verra aussi la réduction massive de commandes de matériels neufs.
Ci-dessus : situation du téléphone caricaturée en 1934 dans l'Almanach Vermot. Le Téléphone manuel atteint ses limites, nonobstant la meilleure volonté des opératrices et de leur célèbre : "J'écoute !". Coll. Caroline Louineau.
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En 1935, par le décret du 19 juillet 1935 (BO PTT 1935 n°23 page 509) relatif à l'établissement du téléphone automatique-rural et le décret complémentaire du 30 octobre 1935 (BO PTT 1935 n°33 page 808), le système téléphonique dit "automatique-rural", plus 'automatique' dans la dénomination que dans la réalité, est adopté en France.
Préféré au système automatique ROTARY 7D au coût jugé trop élevé (celui-ci sera en revanche déployé massivement dans les campagnes de Grande-Bretagne et de Suisse), le système automatique-rural permet cependant de commencer le désenclavement de plusieurs départements ruraux laissés pour compte depuis les débuts du téléphone.
Les 11 premiers départements volontaires ont-ils volontiers signé une convention de déploiement du système automatique-rural, en consentant aux frais d'installation : (Ardèche, Ariège, Aveyron, Creuse, Drôme, Indre, Landes, Lot-et-Garonne, Meuse, Haute-Vienne et Territoire-de-Belfort.)
Malheureusement, le système automatique-rural (qui utilise en partie le matériel R6) adopté en France par le décret du 19 juillet 1935 a en fait accru le retard d'automatisation du réseau téléphonique français dans sa globalité, par rapport au reste de l'Europe qui n'a pas retenu cette demi solution à coût réduit.
Le système automatique-rural a même par la suite, dans les années soixante, retardé l'automatisation totale des provinces. Par exemple, en 1968, est mis en service un centre automatique-rural à Corté, dans le département de Corse...
À la décharge de M. le Ministre des PTT - Georges Mandel qui fit en 1935 ce qu'il put avec les moyens du bord, la IIIème République déjà bien ébranlée dans ses fondations profondes était déjà très-essoufflée et noyée dans les scandales à répétitions qui n'allaient pas tarder à l'emporter dans le tourbillon impitoyable que l'Histoire réserve toujours aux plus faibles, aux imprévoyants et aux inconséquents. Sauf rares exceptions notables comme Mr Mandel, la classe politique, était plus préoccupée par sa survie politicienne à court terme que par la modernisation du réseau téléphonique de télécommunications du pays, et encore moins par le réseau de communications routier français pour ainsi dire moyenâgeux...
En 1936, le 1er décembre, la liaison téléphonique par voie radio entre la France et les USA est modernisée.
Ci-dessus : inauguration des communications téléphoniques directes France - USA (sans pays intermédiaire).
Photographie Meurisse - 1er décembre 1936 - Coll. Archives Nationales de France.
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Brochure publicitaire du Ministère des PTT en Février 1939 :
Vite, Partout Votre Fidèle Serviteur : Le Téléphone.
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En 1939, il est procédé à une seconde normalisation de la façon d’épeler les noms par les opératrices dans les liaisons téléphoniques de toute nature, afin de fiabiliser les informations transmises par la voix (B.O PTT n°16 - 1er juin 1939).
En 1939, Le 25 août, les communications téléphoniques interurbaines sont suspendues sur le territoire national concernant les particuliers ; seules les communications officielles interurbaines restent autorisées. Les communications urbaines et intra-départementales restent autorisées sans restriction.
le 1er septembre, l'Allemagne envahit la Pologne sans déclaration de guerre. En retour, la France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre. L'Europe se prépare à sombrer, mais ceci est une toute autre histoire...
Avant tout le reste appelé à se produire chez nous, avant l'effondrement, la débâcle, la défaite, les aboiements venus de l'Est, le défilé au pas de l'oie sous l'Arc-de-Triomphe, les lois d'exclusion, les lois rétroactives :
comme dans un dernier réflexe nécrotique d'une IIIème République déjà dissoute, il est signé le 1er septembre, un décret fixant la situation des personnels des administrations de l’État en temps de guerre. (JORF 6 septembre 1939)
" Tous les fonctionnaires civils et militaires, tous les employés et ouvriers de toutes administrations publiques ont droit à la communication personnelle et confidentielle de toutes les notes, feuilles signalétiques et tous autres documents composant leur dossier, soit avant d’être l’objet d’une mesure disciplinaire ou d’un déplacement d’office, soit avant d’être retardé dans leur avancement à l’ancienneté."
La suspension de l'article 65 de la loi du 22 avril 1905 interdit de facto à tout agent de connaître le motif et la teneur des preuves, si même elles existent, dont il est accusé. Le droit d'accès est bafoué d'un trait de plume, le droit à une défense équitable est de ce fait caduc.
Dès le 6 septembre 1939, l'État de droit est donc suspendu en France, par un Président de la République - Albert Lebrun et un Président du Conseil - Édouard Daladier qui s'empressèrent, alors que le monde se dérobait sous leurs pieds, de signer à la va-vite un décret liberticide contre les propres forces vives de l'État et ce, bien avant le retour de l'occupant sur la terre de France...
L'Histoire a jugé.
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De surcroît, par le Décret-Loi du 26 septembre 1939 (JORF du 27 septembre 1939), il s'agit encore du gouvernement de la IIIème République qui interdit tous les mouvements inspirés de près ou de loin par la SFIC et dissout de ce fait le syndicat des agents des PTT le plus puissant de France : la Fédération Postale, rattachée à la CGT. Cette dissolution est signifiée par acte du 23 novembre 1939 de la Préfecture de Police de Paris à son secrétaire M. Emmanuel Fleury.
En 1940, la France entre dans la Drôle de Guerre jusqu'au mois de mai. Le pays se rassure comme il le peut. On essaye de motiver les français et tous les corps professionnels. Les PTT aussi prennent leur part... Mais le résultat n'en sera que plus dramatique et plongera le pays et sa population dans un état de sidération dès l'effondrement de la France au mois de juin...
Ci-dessus : revue dont le numéro est entièrement consacré aux PTT depuis le début de la guerre.
L'Espoir Français - 5 janvier 1940 - Coll. C. R-V.
Histoire des Télécommunications Françaises © Claude Rizzo-Vignaud, 2 juillet 2022.