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Historique général des commutateurs rotatifs à impulsions de contrôle inverses en France :
Les premiers Commutateurs conçus sont électromécaniques et à organes tournants, aujourd'hui totalement obsolètes.
Cette nouvelle famille adopte un fonctionnement en souplesse, de manière non saccadée et qui permet une commutation des circuits plus rapide que les commutateurs à fonctionnement pas-à-pas, et de ce fait une capacité d'écoulement de trafic sensiblement améliorée.
Déployés en France à deux reprises à titre expérimental le 14 novembre 1915 à Angers et le 19 avril 1919 à Marseille, les Commutateurs semi-automatiques à impulsions de commande inverses sont alors mis en concurrence avec les Commutateurs automatiques à commande directe de type STROWGER, tel celui de Nice-Biscarra mis en service depuis le 19 octobre 1913.
En effet, à cette époque, l'on hésitait sur l'intérêt et la fiabilité de l'automatique intégral, ainsi que sa bonne compréhension par les abonnés. Ainsi, la solution (provisoire) du semi-automatique fut-elle testée.
À noter que le semi-automatique n'aura été qu'une solution transitoire, une fois que l'Administration fut rassurée par l'automatique intégral.
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De par son architecture, son volume et pour ne pas trop complexifier l’ensemble, chaque Commutateur à organes tournants à impulsions de contrôle inverses ne peut prendre en charge qu’un maximum de 10.000 à 20.000 abonnés.
Le système rotatif semi-automatique de type à impulsions de contrôle inverses déployé en France est le suivant :
ROTARY 7A SEMI-AUTOMATIQUE est un système sous capitaux des USA, mis en étude à partir de 1911 à Berlin, dans l’Empire Allemand.
Organe de commande : Du point de vue de l'abonné, il n'existe pas, dans les commutateurs semi-automatiques, d'organe de commande.
En revanche, il existe bien un organe de commande, mais il est inconnu du grand public. Il s'agit du Clavier d'Opératrices :
Ci-dessus : un des deux modèles de Clavier Numérique pour opératrice dans commutateur semi-automatique.
(Photographie : PTT).
Il convient de retenir que :
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Pour faire fonctionner un Commutateur ROTARY 7A Semi-Automatique (cas d'Angers-Ralliement et de Marseille-Colbert 1), il est nécessaire de créer des positions d'Opératrices Spécialisées pour prendre les demandes des abonnés et pouvoir les établir. Ces positions sont dépourvues de cordons-dicordes. Elles sont uniquement manœuvrées par des clefs.
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Ci-dessus : vue de la salle des Opératrices Spécialisées (dites Opératrices Semi-B) du ROTARY 7A Semi-Automatique de Marseille-Colbert I par exemple.
Photographie X - circa 1927 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue détaillée d'un pupitre d'Opératrice d'Arrivée (Pupitre Semi-B) d'un Commutateur ROTARY 7A Semi-Automatique.
Gravure Bell d'Anvers Western Electric.
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Principes de fonctionnement du système ROTARY 7A :
Ci-dessus : vue d'un Chercheur ROTARY 7A (type 7001) et de son engrenage d'entraînement en bas à gauche.
Photographie X.
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Ci-dessus : vue d'un Chercheur ROTARY 7A (type 7001).
Gravure Bell d'Anvers Western Electric.
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Ci-dessus : vue d'un Sélecteur ROTARY 7A (type 7001) et de son engrenage d'entraînement en bas à gauche.
(Photographie : http://ferrymead-nzpostandtelegraphsociety.org/)
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Ci-dessus : vue d'un Sélecteur ROTARY 7A (type 7001).
Gravure Bell d'Anvers Western Electric.
Il n'y aura jamais de ROTARY 7A Automatique installé en France, par contre, une version améliorée (le ROTARY 7A1) sera conçue peu après, en 1925, sous la responsabilité de M. l'Ingénieur Gerald Deakin et sera adoptée en premier en France (Se reporter à l'index suivant).
En revanche, il existera deux Commutateurs ROTARY 7A SEMI-AUTOMATIQUES, commandés à titre expérimental par l'Administration des P&T, via M. le sous-secrétaire d'État - Charles Chaumet, installés en France, Angers-Ralliement et Marseille-Colbert I :
Ci-dessus : Commutateur Semi-Automatique ROTARY 7A de Marseille-Colbert I, 23, rue Colbert au 2ème étage.
Photographie Marcel Audry à Marseille - 5 septembre 1927 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue détaillée, au premier plan, des Chercheurs de type 7001 - Mc Berty, employés dans le commutateur ROTARY 7A semi-automatique de Marseille-Colbert I, ayant été par la suite automatisé.
(Agrandissement détaillé de la photographie précédente.)
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ROTARY 7A AUTOMATIQUE est un système sous capitaux des USA, mis en étude à partir de 1911 à Berlin, dans l’Empire Allemand sous sa forme semi-automatique.
Ci-dessus : vue générale d'une maquette simplifiée de ROTARY 7A Automatique.
Gravure Bell d'Anvers Western Electric.
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Ci-dessus : vue d'Enregistreurs ROTARY 7A Automatiques (et certains ROTARY 7A1 étrangers) à commutateurs rotatifs.
(Photographie : http://ferrymead-nzpostandtelegraphsociety.org/)
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Ci-dessus : Enregistreur ROTARY 7A Automatique (jamais déployé en France).
Gravure Bell d'Anvers Western Electric.
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En revanche, en France, un Commutateur ROTARY 7A Semi-Automatique a été intégralement automatisé plusieurs années après sa mise en service :
Ci-dessus : vue d'une baie d'Enregistreurs du Commutateur ROTARY 7A de Marseille-Colbert I, après sa mise en automatique intégral.
Photographie du 5 septembre 1927 - Marcel Audry à Marseille - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue en agrandissement d'un Enregistreur du ROTARY 7A de Marseille-Colbert I, après sa mise en automatique intervenue courant 1927.
Je ne puis que conseiller (pour une rare fois) la lecture d'un très bel ouvrage, très difficile à trouver, concernant le :
Histoire des Télécommunications Françaises © Claude Rizzo-Vignaud, 6 août 2023.