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Je suis rentré dans « la grande maison », en Mars 1995, durant l’intermède de l’Exploitant Autonome de Droit Public. J’ai été appelé à l’activité au CPE Paris-Élysées. Je suis passé, comme beaucoup d’autres avant moi, par le répartiteur où je suis resté longtemps à Paris-Beaujon.

(Beaujon étant le Centre Téléphonique de Paris intra-muros le plus récemment construit : commencé le 20 septembre 1974, livré le 18 février 1977 et mis en service le 5 septembre 1978.)

Dans ce centre, ainsi que dans d’autres comme Brune, j’ai rapidement sympathisé avec les Techniciens de la commutation, ceux de la publiphonie ainsi que ceux des Eltex/Télex. Ceci était probablement dû au fait qu’étant moi-même électronicien supérieur, j’étais content d’aller discuter, blaguer mais aussi beaucoup échanger avec eux sur « La Technique » comme l’on dit. D’autant que l’ambiance dans ces services de spécialistes était très bonne et qu’elle convenait à mon caractère.

De tout jeune, j’ai très vite été intéressé par le téléphone, cet outil qui, vers 1975-80 était encore un luxe et pour lequel il fallait se montrer patient pour avoir le droit de le mériter, en passant par les listes d’attente qui pouvaient durer plusieurs mois, subordonnées à l’ouverture des nouveaux centraux téléphoniques successifs et que des villes, des villages ou des quartiers entiers attendaient un peu comme le messie… D’ailleurs, jusque dans les années septante, tout « prétendant au téléphone » était dénommé par l’Administration un Candidat-Abonné.

  • Et encore, une fois que nous réussîmes à Salon-de-Provence à en obtenir l’attribution en 1977 avec le (90) 53.63.50 (des tentatives en 1975 et 76 n’ayant pas abouti, pour cause de saturation du réseau et d’abonnés prioritaires à raccorder avant nous), ou plus tard avec un numéro provisoire en Juin 1981 à Nancy (8) 329.54.60, car il y avait alors une pénurie de numéros dans cette ville, puis devenu le (8) 330.54.60.
  • Il fallait aussi choisir ses heures pour parvenir à obtenir l’interurbain par le 16… Les après-midi, il était par exemple impossible d’obtenir Aix-en-Provence à partir de Salon, la sempiternelle tonalité d’acheminement interminable finissait irrémédiablement par aboutir… dans le vide…
  • Je me souviens aussi du message d’erreur de bonnes rime et prosodie qui retentissait assez souvent dans nos oreilles à cette époque : «Le numéro que vous avez demandé n’est plus en service actuellement. Veuillez consulter l’annuaire ou les services de renseignements.»

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