XX - La Transmission Analogique

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AllegorieRTC

Postulat.

Avec l'accroissement continu du trafic téléphonique, et notamment le trafic interurbain, s'imposa à l'Administration la nécessité d'accroître le nombre de voies téléphoniques de transmission entre commutateurs téléphoniques.

En effet, pour pouvoir acheminer les communications à travers tout le pays, il est nécessaire de construire un réseau de câbles téléphoniques chargés de connecter les commutateurs téléphoniques entre eux.

Ce fut donc la course pour multiplier les câbles de transmissions sur tout le territoire, "ouvrir les liaisons" entre les villes, avec toutes les difficultés matérielles et financières que cela comportait.

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Débuts de la technologie de Transmission Analogique / Expérimentations.

- Initialement, une liaison de transmission ne pouvait véhiculer qu'une seule voie téléphonique, qu'une seule conversation téléphonique à la fois.

- Au début du téléphone, sur ces premières liaisons téléphoniques, les courants qui circulaient étaient tout simplement les courants analogiques bruts générés par les voix des deux correspondants au travers des microphones des téléphones. De ce fait, les signaux étaient rapidement affaiblis par les pertes induites par les câbles métalliques, ainsi que par les courants telluriques qui parasitaient les transmissions vocales brutes. Les liaisons de longue distance, interurbaines, étaient alors impossibles.

- M. l'ingénieur serbe Mihajlo Idvorski Pupin inventa en 1894 une technologie (la Pupinisation) qui permit de limiter l'affaiblissement des conversations vocales sur de longues distances, par le biais de bobines de charge insérées à intervalles réguliers tous les 1830 mètres sur les liaisons de transmissions. Les liaisons longue distance devinrent possibles, mais sous une qualité tout de même plus que précaire...

Avant le début de la première guerre mondiale, il existe alors en France, seulement 2 câbles téléphoniques pupinisés de quelques kilomètres seulement :

  • - Paris-Versailles,
  • - Lille-Tourcoing.
  • - Il s'agit plus de câbles suburbains que de câbles réellement interurbains, étant donné leur faible longueur.

- Dès le lendemain de la première guerre mondiale, les premiers amplificateurs analogiques stables à tubes électroniques, issus de l'invention de la triode par M. Lee De Forest en 1906 furent déployés sur le réseau de transmissions pour accroître la portée des liaisons téléphoniques de transmissions. Il s'agissait d'appareils fragiles qui nécessitaient une surveillance régulière et un entretien continu. Ils étaient disposés à intervalles de 70Km.

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Première Liaison interurbaine à Grande Distance

- La première liaison interurbaine téléphonique à grande distance (interurbain manuel), entre Paris et Strasbourg, est commandée le 7 septembre 1923 (date de notification du marché),

  • Le but de l'existence du câble Paris-Strasbourg est alors, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, de rattacher téléphoniquement de manière efficace l'Alsace-Lorraine de nouveau réintégrée dans la Nation Française. 
  • L'idée est lancée dès la fin 1919 par M. Alexandre Millerand, alors Commissaire Général de la République en Alsace-Lorraine depuis le 22 mars 1919 (Décret du 21 mars 1919, J.O. du 22 mars 1919, Page 2950).
  • Les études préalables commencent dès 1920.
  • Au terme de reports successifs et assez laborieux depuis la fin de la grande guerre, un budget de 160 millions de francs est enfin voté par la Chambre des Députés le 30 juin 1923 par la Loi de Finance pour construire le câble.
  • Notification du marché par l'Administration des PTT à la société LTT le 7 septembre 1923.
  • Mise en construction du câble dès Septembre 1923 par la société LTT (société d'études des Lignes Télégraphiques et Téléphoniques), une filiale entre autres de la société LMT.
  • Liaison livrée en ordre de marche le 1er avril 1926 à l'Administration des PTT,
  • Ouverture officielle à l'exploitation le 9 août 1926.
  • À Paris, l'extrémité de ce câble est implantée dans le central de la rue des Archives, le "Cerveau Téléphonique de la France" comme l'on disait jadis.
  • Câble sous enveloppe de plomb, à 94 Quartes Combinables : 28 quartes de conducteurs de 1,3mm et 66 quartes de 0,9mm.
  • Liste des ouvertures à l'exploitation téléphonique des premières liaisons interurbaines manuelles entre 1926 et 1939 au départ de Paris.
  • Le câble Paris-Strasbourg, le premier sur notre territoire, baptisé LGD 1 (pour Ligne Grande Distance numéro 1) assurera un service continu jusques en Décembre 1994, soit une durée de 67 ans !
  • Cet illustre câble, sous enveloppe de plomb, de fiabilité supérieure tant il était constitué de plusieurs couches protectrices qui lui permirent de traverser 7 décennies sans trop de problèmes, est remplacé par une fibre optique en modulation numérique synchrone.
  • Nota : ce sont bien les deux câbles Paris-Strasbourg (LGD1) et Paris-Metz (LGD62 - en service jusqu'en Juillet 1994) qui furent dérivés par notre Ingénieur des Télécommunications Robert Keller, Martyr, durant l'Occupation et donnèrent lieu à la plus grosse opération d'espionnage contre l'ennemi allemand.

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CableParisStrasbourgLGD1en1994

Ci-dessus : vue d'une extrémité du 1er câble Longue Distance français (Paris-Strasbourg LGD1) lors de sa mise hors-service en Décembre 1994.

Photographie France-Télécom.

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1996TronconCableParisLeMans

Ci-dessus : tronçon du Câble LGD Paris - Le Mans

  • Câble multipaires à paires symétriques (mis en service le 26 février 1927)
  • Similaire au Câble Paris - Lyon 2.

Photographie FT - circa 1996 - Coll. C. R-V.

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1939.02LeReseauCablesLGD

Ci-dessus : Les câbles téléphoniques Liaisons Grande Distance en Février 1939. Coll. C. R-V.

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Les débuts du Multiplexage à Répartition de Fréquences (MRF) :

Au fur et à mesure du déploiement du réseau téléphonique interurbain et transfrontalier, il est apparu de plus en plus compliqué et coûteux de maintenir le principe "une paire téléphonique pour une communication téléphonique".

Aussi, les recherches se concentrèrent sur la possibilité de pouvoir faire circuler simultanément plusieurs conversations téléphoniques sur une seule paire de cuivre. Nous pouvons aisément imaginer le gain en matières premières et en frais d'installation et d'entretien.

- Dès 1918, aux USA, est inventé le procédé de Multiplexage Analogique par onde porteuse. Désormais sur une liaison de transmission il est possible de transmettre deux conversations téléphoniques simultanément, sans qu'elles se mélangent, grâce à la Répartition en Fréquences.

- En 1931, l'ingénieur français Pierre Marzin, conçoit un procédé de Multiplexage Analogique par onde porteuse que l'on dénommera Système Marzin pouvant transmettre 2 voies téléphoniques simultanément. Puis, les progrès furent continus, on parvint à faire passer ultérieurement 3 puis 6 conversations téléphoniques simultanées sur la même liaison métallique de deux fils à partir de 1942 (Système CNET) et plus encore par la suite...

(Il est fait mention pour la première fois de l'emploi de tels systèmes à courants porteurs dans une note du 18 juin 1931 (BO PTT 1931 n° 18, page 630))

- Il fut inventé également le principe du circuit fantôme qui consista, avec deux liaisons, à créer une troisième voie, la voie fantôme : c'est à dire qu'avec deux liaisons métalliques de transmissions, nous pouvions désormais transmettre 1 voie téléphonique supplémentaire portée entre les deux liaisons métalliques, ce qui permettait d'augmenter sensiblement le nombre de voies de transmissions avec le même nombre de liaisons métalliques installées...

Dans le monde, le premier système à courants porteurs à 3 voies téléphoniques modulées est mis en service entre Londres et Madrid (avec stations intermédiaires à Versailles, Saumur, Saintes, Bordeaux, Saint-Sébastien et Saragosse) le 8 juin 1928.

En France, les 2 premiers systèmes à courants porteurs à 3 voies sont mis en service (fournis par la société LMT) pour les communications interurbaines :

  • le 5 août 1929 entre Dijon et Annemasse,
  • le 5 octobre 1929 entre Marseille et Nice.

Retrouvez ici une série d'articles de 1929 concernant les Liaisons Téléphoniques Grande Distance - de la Revue LMT.

SystemeCourantsPorteurs3Voies

Ci-dessus : vue d'ensemble d'un imposant équipement terminal d'un système à courants porteurs à 3 voies, à Paris. (Cliché LMT, Collection C. R-V.)

En haut, à droite sur la baie la plus à droite, nous distinguons 8 rangées de tubes électroniques à effet thermoïonique, utilisés pour l'amplification, la modulation et la démodulation des signaux téléphoniques transmis.

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Nota : ces systèmes 3 voies simultanées seront modernisés après la seconde guerre mondiale par M. l'Ingénieur Général adjoint des PTT - Pierre Marzin (promu à ce grade en Mars 1944) et permettront le passage de 6, puis 12 voies téléphoniques simultanées au lieu de 3.

1952.05Ref049619Num102701

Ci-dessus : vue d'ensemble d'un équipement à courants porteurs à 6 voies, à Poitiers.

  • Système Marzin conçu par M. Pierre Marzin, et construit par l'Industrielle des Téléphones

Photographie PTT - Mai 1952 - Coll. Orange DANP.

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Les différents assemblages de base à courants porteurs :

Avec l’apparition des matériels de Multiplexage analogique par Répartition de Fréquences (MRF), les premières liaisons à grande distance multiplexées ont d’abord compté 2 puis 3 voies... (Par convention, chaque voie téléphonique est une bande de fréquence réservée d’une largeur spectrale de 4 kHz.)

Puis, avec l’évolution des matériels, les types de liaisons ont été normalisés :

  • -Le Groupe Primaire (GP) a été normalisé en regroupant 12 voies téléphoniques, modulées par 12 ondes porteuses différentes par 12 circuits, sur une bande de fréquences large de 48 kHz. (de 60 kHz à 108 kHz).
  • -Le Groupe Secondaire (GS) a été normalisé en regroupant 60 voies téléphoniques, en regroupant 5 Groupes Primaires (GP), modulés par 5 ondes porteuses différentes, par 5 circuits, sur une bande de fréquences large de 240 kHz. (de 312 kHz à 552 kHz).
  • -Le Groupe Tertiaire (GT) a été normalisé en regroupant 300 voies téléphoniques, en regroupant 5 Groupes Secondaires (GS), modulés par 5 ondes porteuses différentes, par 5 circuits, sur une bande de fréquences large de 1,232 MHz. (de 812 kHz à 2,044 MHz).
  • -Le Groupe Quaternaire (GQ) a été normalisé en regroupant 900 voies téléphoniques, en regroupant 3 Groupes Tertiaires (GT), modulés par 3 ondes porteuses différentes, par 3 circuits, sur une bande de fréquences large de 3,872 MHz. (de 8,516 MHz à 12,388 MHz).
  • -Au 1er janvier 1970, la France compte en service 4705 Groupes Primaires (GP) de 12 voies téléphoniques à courants porteurs.
  • -Le 10.000ème Groupe Primaire (GP) de 12 voies téléphoniques à courants porteurs est mis en service le 10 février 1973.
  • -Le 20.000ème Groupe Primaire (GP) de 12 voies téléphoniques à courants porteurs est mis en service en France, entre Paris et Bordeaux, via un faisceau hertzien de 1.800 voies, le 2 juin 1975.

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Les différents Matériels Électroniques de Transmission par Multiplexage Analogique utilisés dans les PTT puis France-Télécom :

Après les tous débuts des premiers câbles mis en service en France dans les années 1926-33 avec leurs premiers équipements de multiplexage analogique à courants porteurs évoqués plus-haut, qui marquent les débuts de l’exploitation interurbaine et internationale moderne, les principaux matériels d’amplification ultérieurs, modulation-démodulation, amplification et transmission ont été les suivants, notamment déployés à Paris-Interurbain-Archives.

1996ExpositionMaterielsTrans01

Exposition France-Télécom de matériels de Liaisons Souterraines à Grande Distance de plusieurs générations.

Photographie FT - circa 1996 - Coll. C. R-V.

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  • -Matériels Type 1934 de la LTT, technologie à tubes électroniques à effet thermoïonique,

1990MaterielsTransmissionsType1934

Ci-dessus : Matériels d'amplification des Lignes Souterraines à Grande Distance de Type 1934.

Photographie PTT - circa 1990 - Coll. C. R-V.

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  • -Matériels Type 1937 de la LTT, technologie à tubes électroniques, en complément du Matériel Type 1934.
  • -Matériels Type 1944, technologie à tubes électroniques, déployés dans l’immédiate après guerre en débutant sur les liaisons Paris-Lyon. Ce matériel a été utilisé jusques en Juin 1978 et définitivement réformé en 1980.
  • -Matériels Type 1951L déployés à partir de 1953 à Paris Inter Archives, technologie à tubes électroniques miniaturisés, en remplacement des Matériels Types 1934 et 1937. Ce matériel a été réformé vers 1982.
  • -Matériels Type TASI importé des USA, mis en service en 1960 à Paris Inter Archives, permettant de doubler le nombre de voies entrantes sur les premiers câbles internationaux (alors de petite capacité) puis les premières liaisons internationales par satellite. Ce matériel a été progressivement supplanté jusqu’en 1982 par l’arrivée des technologies de Transmission Numérique.
  • -Matériels Type 1960B et C à transistors, déployés à Paris Inter Archives et à Paris Saint-Amand à partir de 1963, permettant de compléter puis remplacer très progressivement les anciennes installations à tubes électroniques. Ces matériels sont plus stables et plus fiables que les systèmes à tubes. Ce matériel a été réformé dans le courant des années 1990 au profit des technologies de Transmission Numérique.
  • -Matériels Type 1960K déployé au début de l’année 1969 à Paris Inter Archives, technologie à transistors, étant l’ultime modernisation des Matériels Types 1960. Par exemple, à Paris Inter Archives, 216 Groupes Primaires en Type 1960K ont été installés, soit 2592 voies téléphoniques simultanées. Ce matériel a été réformé dans le courant des années 1990 au profit des technologies de Transmission Numérique.
  • -Matériels Type 1970 déployé à partir de Juin 1970 durant toutes les années septante. L’on comptera sur le site de Paris Inter Archives environ 2.000 Groupes Primaires, soit 24.000 voies téléphoniques dans cette technologie. Ce matériel a été réformé dans le courant des années 1990 au profit des technologies de Transmission Numérique.

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1978.01MultiplAnalogParisArchivesN01

Ci-dessus :  Direction des Transmissions du Réseau National - (DTRN) - au Centre d'Amplification de Paris-Archives - Multiplexeurs Analogiques de Type 1970.

  • Mme l'Inspectrice Technique - Franciliane Savigny - (INT) teste des Organes Fonctionnels de Lignes (OFL) installés sur la travée de droite, à l'aide du Pupitre Mobile de Maintenance .
    • Les OFL sont des organes qui appartiennent strictement au Réseau de Transmission pur. Leurs niveaux d'entrée, d'amplification et de sortie sont calibrés et strictement fixes.
  • à gauche, derrière Mme l'Inspectrice, le bâti des Organes Fonctionnels d'Exploitation (OFE).
    • Les OFE constituent l'intermédiaire entre les OFL et le Répartiteur de Jonctions de Transmissions, Jonctions qui une fois réglées et amplifiées par les OFE vont rejoindre les Commutateurs Téléphoniques auxquelles elles sont dédiées.
    • Un OFE est toujours associé à un OFL et inversément.
  • au fond, le Répartiteur de Jonctions du Centre d'Amplification de Paris-Archives.

Photographie PTT - 20 janvier 1978 - Coll. C. R-V.

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1978.01ParisArchivesOFL

Ci-dessus : cas d'un Organe Fonctionnel de Ligne (OFL) qui, par l'intermédiaire de son OFE et du Répartiteur de Jonctions (non visibles ici), pointe vers Paris-Pastourelle 2, c'est à dire vers le Commutateur d'Arrivée et de Transit d'Origine Nationale (CATON) - PENTACONTA - mis en service le 16 février 1971 - Hors Service avant Décembre 1990.

  • À noter la multitude de petits transformateurs réglables à noyau de ferrite destinés à la prémodulation et la transposition des fréquences, rendant les réglages très ardus en transmissions analogiques.

Photographie PTT - 20 janvier 1978 - Coll. C. R-V.

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1978.01RepartiteurDeJonctionsArchivesN01

Ci-dessus : Agents du Répartiteur de Jonctions du Centre d'Amplification de Paris-Archives, en train de câbler de nouvelles jonctions analogiques sur les Réglettes du Répartiteur de Jonctions.

  • à droite, les travées de Multiplexeurs Analogiques. Les Réglettes du Répartiteur sont précâblées avec les équipements OFE installés dans ces travées.

Photographie PTT - 20 janvier 1978 - Coll. C. R-V.

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1978.01ParisArchivesSouduresOFE

Ci-dessus : à l'atelier de Paris-Archives, un Technicien des Installations (TINT), procède à la maintenance d'un Organe Fonctionnel d'Exploitation (OFE)

Photographie PTT - 20 janvier 1978 - Coll. C. R-V.

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1990.07MultiplexeursType1970

Ci-dessus : travée de Matériels Multiplexeurs Analogiques - Type 1970. 

  • Ces matériels sont ici utilisés à partir de Paris pour des liaisons internationales, au Centre International Automatique Pastourelle, à Paris. 
  • Le Technicien des Installation - Alain Robin, en opération de tests.

Photographie PTT - Juillet 1990 - Coll. C. R-V.

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Les différents supports de liaisons à courants porteurs :

Les liaisons normalisées, au fur et à mesure des innovations technologiques, sont réalisées par regroupements de groupements de base normalisés sur différents supports.

Câbles souterrains à paires symétriques par liaisons 4 fils :

  • Pour chaque quarte symétrique au choix, par 12, 24, 36, 60 ou 120 voies téléphoniques maximum, par formation à partir de Groupes Primaires (GP) et/ou Groupes Secondaires (GS).

Câbles souterrains à paires symétriques par liaisons 2 fils :

  • Pour chaque paire symétrique à 2 fils, au choix, de 12 à 300 voies téléphoniques maximum, par formation à partir de Groupes Primaires (GP) et/ou Groupes Secondaires (GS).

Câbles souterrains à paires coaxiales :

  • Pour chaque paire coaxiale, au choix, de 120 à 10.800 voies téléphoniques maximum, par formation à partir de Groupes Secondaires (GS), Groupes Tertiaires (GT) et/ou Groupes Quaternaires (GQ). (en général l’utilisation des câbles coaxiaux débute au minimum pour 300 voies). Elles sont désignées par la fréquence supérieure limite du spectre transmis : 1,3 MHz (300 voies téléphoniques), 4 MHz (960 voies téléphoniques), 6 MHz (1.200 voies téléphoniques), 12 MHz (2.700 voies téléphoniques)… Jusqu’à 60 MHz maximum (soit pour un maximum de 10.800 voies téléphoniques).

Faisceaux Hertziens :

  • Pour chaque faisceau hertzien, la capacité varie entre 120, 300, 600, 1200, 1800 et 2.700 voies téléphoniques maximum, par formation à partir de Groupes Secondaires (GS), Groupes Tertiaires (GT) et/ou Groupes Quaternaires (GQ). Les liaisons hertziennes sont désignées par la bande de fréquences d’ondes radio utilisée : bande des 6 GHz, 7 GHz…

Câbles sous-marins internationaux :

  • Attention ! En Multiplexage Analogique, la largeur de bande allouée à chaque voie téléphonique est réduite à seulement 3 kHz (au lieu des 4 kHz habituels des liaisons interurbaines ou internationales terrestres ou hertziennes). Ceci permet de passer plus de communications téléphoniques simultanées sur le même câble sous-marins, au prix d’une sensible perte de qualité téléphonométrique.
  • Ainsi, dans les premières années d'exploitation des câbles sous-marins, la largeur de bande était initialement de 4 kHz. Quelques années plus tard, les équipements d'extrémités ont été changés, pour passer à une largeur de bande de 3 kHz afin d'augmenter le nombre de voies.
  • Par convention, les Groupes Primaires (GP) portent 16 voies téléphoniques et les Groupes Secondaires (GS) portent 80 voies téléphoniques, en norme « sous-marine ». Leur capacité s’étendant jusqu’à plusieurs milliers de voies téléphoniques simultanées.

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Histoire des Câbles Coaxiaux souterrains

Expérimentation coaxiale :

  • En 1939, juste avant la déclaration de guerre, les premiers câbles coaxiaux furent déployés à titre expérimental entre Paris et Vierzon et Vierzon et Limoges et exploités initialement en Basse Fréquence, puis, une fois convertis après la guerre au multiplexage analogique, permirent à l'aide d'amplificateurs à tubes électroniques disposés tous les 9 km d'atteindre une bande passante utile de 4 MHz, et qui permettait de ce fait de transporter 960 voies de conversations téléphoniques sur le même câble, par Multiplexage Analogique lorsque le Multiplexage Analogique fut mis ultérieurement en service. Ces deux câbles sont fabriqués par la société LTT.
  • Il faut attendre le 29 juillet 1947 pour qu'un second câble coaxial soit mis en service en France : Paris - Toulouse. Il s'agira du premier câble coaxial multiplexé mis en service régulier dans notre pays.

Premier câble coaxial mis en service en France : Paris - Toulouse.

Concernant l'historique du câble coaxial Paris-Toulouse :

  • Ce câble coaxial est conçu dès 1937, mais sa construction et sa mise en service sont stoppées nettes par la seconde guerre mondiale,
  • Le projet redémarre en Mars 1946 sous l'impulsion de Pierre Marzin alors Directeur du SRCT,
  • De Mars à Août 1946, les études et expérimentations en laboratoire sont entreprises,
  • D'Août 1946 à Décembre 1946, une expérimentation entre Paris et Vierzon en multiplexage analogique a lieu,
  • De Décembre 1946 à Février 1947, le choix des matériels et de leurs caractéristiques techniques sont arrêtés et transmis, aux fins de productions, à l'industrie privée,
  • De Février à Mai 1947, le matériel est fabriqué puis livré,
  • La pose du câble et l'installation des matériels de transmissions associés se déroule entre Mai et Juillet 1947,
  • La mise en service effective du câble téléphonique coaxial Paris-Toulouse a lieu le 29 juillet 1947 à 16H00 en présence de M. le Ministre des PTT - Eugène Thomas, au 6 rue Saint-Amand à Paris (station-relais - Centre d'Amplification).

1947.07.29InaugParisToulouseCoaxialRef118435

Ci-dessus : inauguration du premier câble coaxial interurbain, dans les murs du Centre d'Amplification PTT de Paris Saint-Amand.

  • au premier plan, de g-à-d : M. le Directeur Général des Télécommunications - Charles Lange et M. le Ministre des PTT - Eugène Thomas au téléphone avec Toulouse.

Photographie AFP - 29 juillet 1947 - Coll. Orange DANP

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  • 1950Num099129

Ci-dessus : Station d'Amplification Lignes Souterraines Grande Distance (LSGD) de Paris Saint-Amand.

  • Équipements d'amplification et de tests des voies téléphoniques coaxiales du câble Paris-Toulouse.
  • Fabriqués par la Compagnie Industrielle des Téléphones.

Photographies PTT - 1950 - Coll. Orange DANP

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Concernant les caractéristiques techniques du câble coaxial Paris-Toulouse :

  • La câble à une paire coaxiale possède un conducteur interne de 5 mm de diamètre et un conducteur externe (concentrique au premier) de 18 mm de diamètre. Sa longueur est de 700 km.
  • Chaque intervalle transportant les signaux vocaux analogiques modulés sont d'une largeur de 4 kHz.
  • La bande passante du câble est de 5 MHz.
  • Le câble et ses équipements sont prévus pour permettre la transmission simultanée de 600 voies téléphoniques (contre 15 voies simultanées avec les installations précédentes).
  • Le câble est amplifié par 42 stations. 1 station de départ/arrivée à chaque extrémité du câble et 40 stations d'amplification intermédiaires.

Second câble coaxial mis en service en France : Dijon - Nancy.

  • Le 5 avril 1952 est inauguré le câble coaxial Dijon - Nancy  par M. le Ministre des PTT - Roger Duchet en présence de M. le Directeur du SRCT - Pierre Marzin.
  • Cette seconde liaison coaxiale permet la transmission simultanées de 960 voies téléphoniques, sur une distance de 281 km.

Premier câble coaxial avec Répéteurs à Transistors : Paris - Bordeaux.

  • En Octobre 1952 l'artère coaxiale Paris - Bordeaux est mise en service, équipée de 6 répéteurs-régénérateurs à transistors.

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1949.11.24PoseCableCoaxial4PairesGrenoble

Ci-dessus : pose en 1949, dans les environs de Grenoble, du câble coaxial téléphonique interurbain entre Grenoble et Lyon. Câble coaxial à 4 paires, de 2.400 voies simultanées en tout, faisant partie de la rocade Lyon - Roanne - Saint-Étienne - Grenoble destinée à acheminer les communications interurbaines automatiques à l'intérieur de cette zone, ainsi que celles provenant de Paris via Lyon à partir du 30 novembre 1951.

Photographie Agence Intercontinentale - 24 novembre 1949 - Coll. C. R-V.

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Exemples de Câbles de Transmission Analogique à paires coaxiales utilisés dans les Télécommunications :

  • C'est grâce à cette technologie de Câbles Coaxiaux que le téléphone interurbain a pu être multiplié,  grandement accru à partir du début des années 1950 sur tout le territoire national.
  • 1974.05.15EpissureCableCoaxialPTT1
  • 1974.05.15EpissureCableCoaxialPTT2

Ci-dessus : vue d'une épissure de deux tronçons de Câbles Coaxiaux. 

  • Chaque Câble Coaxial inclut plusieurs paires coaxiales.
  • En détail, vue d'une des paires coaxiales, raccordement ouvert : sont visibles 3 disques disposés à intervalle régulier, maintenant le centrage de l'âme ; le second isolant étant tout simplement de l'air, entre les disques.

Photographies PTT - 15 mai 1974 - Coll. C. R-V.

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1996EpissureCoaxial12Paires

Ci-dessus : exemple d'épissure sur un câble à 12 paires coaxiales (12 PC).

  • présenté avec une fenêtre de verre pour la visibilité.

Photographie FT - circa 1996 - Coll. C. R-V.

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1974.03.25CablesCoaxiaux60MHz

Ci-dessus : exemple de deux Câbles Coaxiaux pour Transmission Analogique de 60 MHz.

  • à gauche : vue d'un modèle classique avec isolement par air et disques de maintien du centrage de l'âme.
  • à droite : vue d'un modèle plus récent avec isolement en matière plastique. Visibles, de petits espaces vides pour assurer l'articulation du câble.

Photographie PTT - 25 mars 1974 - Coll. C. R-V.

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1996TronconCableCoaxialLilleReims

Ci-dessus : tronçon du Câble Coaxial Lille - Reims récupéré.

  • Câble à 8 paires coaxiales, système 60 MHz.
  • Fabriqué par la Société Anonyme de Télécommunications (SAT).

Photographie FT - circa 1996 - Coll. C. R-V.

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- Avec l'arrivée du transistor inventé en 1948, les amplificateurs et les modulateurs analogiques (les multiplexeurs) se miniaturisèrent, devinrent plus fiables et moins coûteux, si bien qu'ils furent désormais disposés tous les 4,5 km, ce qui permit d'atteindre une bande passante exploitable de 12 MHz, soit 2.700 voies à la fin des années 1950. En combinant des câbles coaxiaux entre eux, en les regroupant nous pouvions multiplier le nombres de voies de conversations téléphoniques analogiques...

- Le Multiplexage Analogique permettait une qualité de service très-élevée, allant de 12 voies en paires symétriques (fréquence supérieure jusque 60 kHz) jusqu'à 10.800 voies téléphoniques sur un même câble coaxial (fréquence supérieure jusque 60 MHz), qui perdura jusques à la fin de l'année 1997. Cette technologie analogique fut donc exploitée jusqu'à son maximum, en employant des câbles métalliques coaxiaux, si bien que jusque vers la fin des années 1950 la plupart des ingénieurs des télécommunications ne juraient que par le coaxial qui permettait de multiplier les voies téléphoniques en utilisant le spectre de fréquences disponibles.

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Histoire des Câbles Coaxiaux sous-marins.

Le Service des Câbles Sous-Marins français est créé le 15 octobre 1912 par décret. C'est à partir de cette date que la France va commencer à se doter d'une flotte de navires câbliers, mais devra pendant une bonne vingtaine d'années faire appel régulièrement à la flotte câblière de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, nettement plus développée.

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Premiers câbles téléphoniques sous-marin entre la France et un autre pays.

Il s'agit de câbles téléphoniques posés entre la Grande-Bretagne et la France, d'une portée maximale comprise entre 30 et 40 km.

  • Le 10 mars 1891, le premier câble sous marin à vocation téléphonique d'une longueur de 31 km est immergé entre la France et la Grande-Bretagne (Sangatte - Margaret's Bay à proximité de Douvres) par le navire câblier britannique le S.S Monarch, permettant de faire circuler une unique conversation téléphonique simultanée. 
    • Le 24 mars 1891, ce câble sous-marin est utilisé pour une diffusion, en direct, à Londres, d'un opéra de Massenet (le Mage) donné à Paris.
  • Le 1er avril 1891, la liaison téléphonique Paris-Londres est mise en exploitation publique.
  • Le 10 mai 1897, un second câble sous-marin est immergé entre la France et la Grande-Bretagne (Calais - Douvres), par le post-office britannique. Technologie identique au précédent.
  • En Juillet 1897, deux nouveaux câbles sous-marins sont immergés entre la France et la Grande-Bretagne, par l'administration française des P&T. Technologie identique aux précédents câbles.
  • Le 5 mai 1910, le navire câblier britannique à vapeur S.S Faraday commence, pour le compte du Post-Office britannique, la pose du câble Abbots-Cliff - Cap-Gris-Nez. Le 18 juillet 1910, les travaux côté britannique sont achevés. La France doit parachever le raccordement au réseau téléphonique français du câble pour une mise en service à la fin 1910. Il s'agit d'un câble téléphonique sous-marin pupinisé (avec bobines pupin de 100 millihenrys posées tous les 1852 mètres), à 4 conducteurs, sans amplification active. Ce câble permet de faire circuler une conversation téléphonique entre la France et la Grande-Bretagne à la fois.
  • Le 6 février 1912, le navire câblier britannique à vapeur S.S Cambria commence, pour le compte de l'administration française des P&T, la pose du câble Abbots-Cliff - Cap-Gris-Nez. En Mai 1912, les travaux sont achevés. Il s'agit d'un câble téléphonique sous-marin pupinisé (avec bobines pupin réparties tout le long des conducteurs), à 4 conducteurs, sans amplification active. Ce câble, plus résistant mécaniquement que son prédécesseur en raison de la répartition de la pupinisation tout le long du câble (ce qui évite les contraintes mécaniques localisées), permet de faire circuler une conversation téléphonique entre la France et la Grande-Bretagne à la fois.
  • Le 24 avril 1913, deux nouveaux câbles téléphoniques sous-marins sont posés entre Douvres et Calais. Il s'agit une fois de plus de câbles téléphoniques de capacité réduite, pupinisés et sans amplification.
  • Le 3 mars 1928, un nouveau câble téléphonique sous-marin multipaires est mis en service. Il comporte 21 circuits simultanés, ce qui représente un énorme progrès.
  • Le 16 septembre 1933, débute la pose par le navire câblier britannique S.S Dominia, pour le compte du post-office britannique, d'un nouveau câble téléphonique sous-marin multipaires entre Douvres (lieu-dit : Margaret's Bay) et Calais : (lieu-dit : Les-Hemmes-de-Marck). Pour la première fois, le câble est pourvu d'amplificateurs de signaux destinés à compenser les pertes en ligne.
    • Il s'agit du premier câble téléphonique qui permette sans restriction au grand-public de Grande-Bretagne de téléphoner en dehors de Grande-Bretagne, par voie manuelle.


1933.09LovageCableFranceGBdansCaleCsDominia

Ci-dessus : lovage du câble sous-marin multipaires Grande-Bretagne - France dans la cale du navire câblier britannique - S.S. Dominia (le plus gros câblier à vapeur du monde à cette époque)

  • Le lovage nécessite l'emploi d'énormes bulldozers  à chenilles et une nombreuse main d’œuvre.
  • La pose du câble au fond de la Manche débute le 16 septembre 1933.

Photographie ACME - Septembre 1933 - Coll. C. R-V.

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  • Le 26 juillet 1935, sont annoncés pour une prochaine mise en service, deux nouveaux câbles téléphoniques sous-marins posés entre la France et la Grande-Bretagne d'une capacité de 100 communications simultanées chacun. Ces câbles multipaires sont pourvus d'amplificateurs de signal destinés à compenser les pertes en ligne.

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Premières expérimentations françaises.

Les premières expérimentations 100% françaises en matière de Câbles Sous-Marins débutent dès la libération après Mai 1945.

À cette époque, seule la technologie sous-marine est techniquement envisageable à l'échelle intercontinentale.

  • Toulon - Ajaccio, première expérimentation, est mise en service en Septembre 1946. Elle a lieux en recyclant un vieux câble sous-marin télégraphique Toulon - Ajaccio, en y implantant en son milieu un unique prototype d'amplificateur à tubes électroniques de conception française la plus récente, constitué de composants fiabilisés capables de supporter une pression en eaux profondes de 350 kg par M². Cet amplificateur est encapsulé dans un manchon rigide. Après 6 mois d'essais en fonctionnement continu, les conclusions sont favorables à la poursuite du projet.
  • Nice - Cannes, seconde expérimentation, est mise en service en Octobre 1950. Un câble sous-marin télégraphique de 110 km du même type que ceux utilisés pour les réparations est fabriqué par le CGE puis posé par le navire câblier d'Arsonval au fond de la mer entre ces deux localités. L'amplificateur principal, et l'amplificateur de secours qui y est cette fois-ci ajouté, qui sont posés sont toujours constitués par des tubes électroniques, mais ils sont désormais encapsulés dans un manchon souple, ce qui constitue un ensemble Répéteur Souple, qui leur permet de suivre la courbure du câble lors de la pose et des mouvements éventuels dans les fonds marins. Le 23 mai 1951, quatre voies téléphoniques sont mises en service sur ce câble expérimental.
  • Le résultat de ces deux expérimentations permet d'envisager la mise en service du premier câble français sous-marin à vocation internationale. Ainsi naît le projet de câble sous-marin France - Algérie (qui est alors française)... Ce choix de se cantonner au sein de l'Union Française pour cette première réalisation de grande ampleur relève d'ailleurs de la prudence : un éventuel échec aurait alors été traité comme une affaire strictement interne à la France.

 

Liste (à compléter) des différents câbles sous-marins ouverts à l’exploitation à partir de la France, par Multiplexage analogique à Répartition de Fréquences (MRF) :

Les capacités indiquées sont celles lors de la mise en service ; celles-ci ayant été la plupart du temps accrues ultérieurement par l'évolution des équipement de multiplexage sis aux extrémités.

  • Câbles de 1ère génération à armature externe - répéteurs à tubes électroniques :
    • Marseille - ALGÉRIE Alger I, 60 voies téléphoniques simultanées à courants porteurs (4 kHz), longueur 925 km, est mis en service le 15 décembre 1957 (première conversation d'essai réussi le 31 octobre 1957). La cérémonie d'inauguration se déroule le 10 janvier 1958. Il est le premier câble sous-marin à courants porteurs à vocation téléphonique mis en service par la France (posé avec le navire câblier Ampère III).
    • Penmarc’h- USA Clarenville (TAT2), 36 voies téléphoniques (4 kHz), longueur 4.200 km, mis en service le 22 septembre 1959, en présence de M. le Ministre des P et T - Bernard Cornut-Gentille (retiré du service en 1982).
      • Second câble téléphonique transatlantique, mais premier câble transatlantique atterrissant en Europe continentale.
      • Projet cofinancé par les USA, la RFA et la France.
      • La station de Clarenville est en réalité située sur l'île de Terre-Neuve, juridiquement en territoire canadien.
    • Perpignan- ALGÉRIE Oran (Mers-El-Kebir), 60 voies téléphoniques (4 kHz), longueur 1000 km, mis en service en fin Décembre 1961.

1958.01.10InaugCsmMarseilleAlger1Ref147837-01

Ci-dessus : inauguration du Câble Sous-Marin Marseille-Alger 1 (France-Algérie) le 10 janvier 1958.

  • De gauche à droite, devant une maquette du Navire Câblier Ampère III (ayant servi à poser le câble) :
    • M. le Ministre des PTT de la République Française - Eugène Thomas ;
    • M. le Directeur Général des Télécommunications - Raymond Croze ;
  • Au cours de l'inauguration, M. le Ministre des PTT a téléphoné à M. le Ministre et Gouverneur de l'Algérie Française - Robert Lacoste pour tester le bon fonctionnement de la liaison.

Photographie Universal Photo - 10 janvier 1958 - Coll. C. R-V.

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1959.09.22InaugurationCableTat2CornutGentille

Ci-dessus : inauguration du Câble Sous-marin Transatlantique TAT2 (France-USA) le 22 septembre 1959, au Ministère des P et T - 20, avenue de Ségur à Paris. 

  • De gauche à droite :
    • M. le Ministre des Postes de RFA - Richard Stücklen ; 
    • M. le Ministre des P et T de la République Française - Bernard Cornut-Gentille ; 
    • M. l'Ambassadeur des USA en France  - Amaury Houghton.

Photographie Keystone - Coll. C. R-V.

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1959SchemaCableSousMarinTAT2

Ci-dessus : trajet du câble sous-marin TAT2 de Penmarc'h à Clarenville.

Photographie X - 1959 - Coll. C. R-V.

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1959.09.28ExtremiteCableClarenvilleTAT2

Ci-dessus : vue à gauche des installations de Multiplexage/Démultiplexage analogique du câble sous-marin TAT2, côté américain, dans la station U.S. de Clarenville (Terre-Neuve). 

  • À droite, vue des téléscripteurs servant à communiquer avec les techniciens de la station jumelle implantée à l'autre extrémité du câble TAT2 à Penmarc'h (France).

Photographie AT&T - 28 septembre 1959 - Coll. C. R-V.

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  • Câbles de 2ème génération à porteur central - répéteurs à tubes électroniques :
    • Saint-Hilaire-de-Riez – USA Tuckerton (TAT4), 128 voies téléphoniques, longueur 6.500 km, mis en service le 15 septembre 1965. (retiré du service en 1987).
    • Cannes - CORSE Île-Rousse, 96 voies téléphoniques, longueur 205 km, mis en service en Juillet 1966. (retiré du service en 1993).
    • Perpignan - MAROC Tétouan, 96 voies téléphoniques, longueur 1.360 km, mis en service le 21 juillet 1967. (retiré du service en 1993).
    • Marseille – ISRAËL Tel-Aviv (MARTEL), 96 voies téléphoniques, longueur 3.400 km, mis en service le 13 novembre 1968. (retiré du service en 1993).
    • Marseille - TUNISIE Bizerte (DIDON), 96 voies téléphoniques, longueur 875 km, mis en service le 3 mai 1969. (retiré du service en 1993).

1965CalaisNavireCablierCsLongLinesN01

Ci-dessus : navire-câblier CS Long-Lines (USA) pour la pose du câble téléphonique sous-marin TAT4, ici amarré au port de Calais. 

  • Le CS Long Lines posera ultérieurement les câbles sous-marins TAT6 et TAT8 dans la relation USA-France.

Photographie PTT- 1965 - Coll. C. R-V.

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1965RepeteurAmplificateurCSM

Ci-dessus : pose d'un câble sous-marin dans les années 1960.

  • Répéteur rigide articulé du câble en cours de pose.

Photographie PTT - circa 1965 - Coll. C. R-V.

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  • Câbles de 2ème génération à porteur central - répéteurs transistorisés :
    • Marseille - LIBAN Beyrouth 1, 120 voies téléphoniques (4 kHz), longueur 3.450 km, mis en service le 25 juillet 1970. L'inauguration officielle a lieu le 3 août 1970.
    • Marseille - ALGÉRIE Alger 2, 480 voies téléphoniques (4 kHz), longueur 820 km, mis en service en Janvier 1973. (répéteurs-régénérateurs de type S5) - (retiré du service en 1994).
    • Penmarc’h - MAROC Casablanca, 640 voies téléphoniques (3 kHz), longueur 1.920 km, mis en service le 13 septembre 1973. (répéteurs-régénérateurs de type S5)
    • Marseille - GRÈCE Hêraklion (L’ARIANE), 640 voies téléphoniques (3 kHz), longueur 2.500 km, mis en service le 5 décembre 1974. (répéteurs-régénérateurs de type S5) - (retiré du service en 1997).
    • Perpignan - TUNISIE Bizerte (HANIBAL), 640 voies téléphoniques (3 kHz), longueur 912 km, mis en service le 15 juillet 1975. (répéteurs-régénérateurs de type S5) - (retiré du service en 1998).
    • Marseille - LIBAN Beyrouth 2, 640 voies téléphoniques (3 kHz), mis en service le 13 décembre 1975. (répéteurs-régénérateurs de type S5)
    • Marseille - ITALIE Palo (MARPAL), 3.440 voies téléphoniques (3 kHz), longueur 689 km, mis en service le 16 avril 1976. (répéteurs-régénérateurs de type S25).
    • Courseulles-sur-Mer – GRANDE-BRETAGNE Eastbourne (France-UK 1), 3.440 voies téléphoniques (3 kHz), mis en service le 13 juillet 1976. (répéteurs-régénérateurs de type S25).
    • Saint-Hilaire-de-Riez - USA Rhode-Island (TAT6), 4.000 voies téléphoniques, longueur 6.268 km, mis en service le 4 août 1976, inauguré le 1er septembre 1976 par M. le Secrétaire d’État aux P et T - Norbert Ségard. (retiré du service en 1994).
    • La Seyne-sur-Mer - Bastia, 2580 voies téléphoniques, longueur 310 km, mis en service en Août 1977, (retiré du service en 1995).
    • Saint-Valéry-en-Caux - GRANDE-BRETAGNE (France - UK 2), 4300 voies téléphoniques, mis en service en 1978.
    • Martigues - MAROC Tétouan (AMITIE), 2580 voies téléphoniques, mis en service en Septembre 1978.
    • Marseille - LYBIE Tripoli, 480 voies téléphoniques, mis en service en Juin 1979.
    • Penmarc'h - PORTUGAL Sesimbra (TAGIDE 1), 2580 voies téléphoniques, longueur 1.500 km, mis en service en 1979.
    • Veules-les-Roses – GRANDE-BRETAGNE 2 Eastbourne, 5.000 voies téléphoniques, mis en service en Novembre 1979.
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200763
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200764
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200765
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200767
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200772
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200773
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200774
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200775
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200776
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200778
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200781
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200788
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200798
  • 1972.11AtterrCsmMarseilleAlgerII200811

Ci-dessus : reportage concernant la pose du Câble Sous-Marin Marseille - Alger 2 par le navire-câblier Marcel Bayard.

  •  Point d'atterrissement côté Marseille

Photographies PTT - Novembre 1972 - Coll. Orange DANP

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1973.09.21SicobStandPttCSM201768

Ci-dessus : Présentation SICOB 1973 au CNIT - La Défense, d'un Répéteur-Amplificateur rigide articulé pour câble sous-marin.

  • Annonce de la prochaine livraison d'un nouveau navire câblier qui fera date : le Vercors.

Photographie PTT - 21 septembre 1973 - Coll. Orange DANP

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  • Câbles de 3ème génération à porteur central et à conducteur extérieur contre-couché - répéteurs transistorisés S25 :
    • La Seyne-sur-Mer - GRÈCE Lehena  (ARTEMIS), 2580 voies téléphoniques, mis en service le 15 juillet 1981. Il est inauguré par M. le Ministre des PTT - Louis Mexandeau le 17 décembre 1981.
    • Marseille - ALGÉRIE Alger 3, mis en service le 19 octobre 1981 (date d' inauguration).
    • La Seyne-sur-Mer - TUNISIE 3 Bizerte (DIDON 2), 2580 voies téléphoniques, mis en service en 1983, longueur 895 km.
    • Marseille - SINGAPOUR (SEA-ME-WE 1), 3660 voies téléphoniques, longueur 13.600 km, mis en service le 25 avril 1986. Il est le dernier câble coaxial, métallique, à transmission analogique, mis en service dans le monde. Il est inauguré par M. le Ministre délégué à la Poste et aux Télécommunications - Gérard Longuet et M. le Directeur Général des Télécommunications - Jacques Dondoux le 8 septembre 1986. (retiré du service en Juin 1999.)
    • Par la suite, les câbles ultérieurs seront constitués de fibres optiques, les conversations téléphoniques étant multiplexées numériquement.

Tous ces câbles sous-marins galvaniques de technologie analogique coaxiale sont aujourd'hui réformés et abandonnés.

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Histoire des Faisceaux Hertziens

Première expérimentation française

Dès la Libération en Mai 1945, la France entreprend la réalisation d'une nouvelle manière de transmettre les conversations téléphoniques à distance. L'étude ayant débuté discrètement sous l'occupation en 1941, par des expériences de propagation des ondes centimétriques dans les environs de Toulon. Pour ce faire, elle s'inspire de la technologie du radar améliorée par nos amis britanniques dès le début de la seconde guerre mondiale (nos amis ayant en cela bénéficié des résultats prometteurs menés par la France et brevetés à partir de 1934, que nous avions transférés en Grande-Bretagne in-extremis avant notre invasion - ce qui permit à la Grande-Bretagne de ne pas s'effondrer sous le poids de la Luftwaffe).

  • Le 19 avril 1946, ont lieu pour la première fois en France les premiers essais de téléphonie transmise par Faisceau Hertzien en ondes ultra-courtes entre Paris et Montmorency, en présence de M. le Ministre des PTT - Jean Letourneau qui inaugure le dispositif installé dans la forêt de Montmorency. 
    • L'autre extrémité située à Paris, est installée dans les murs du Centre Téléphonique Vaugirard (rue Jobbé-Duval.)
    • La longueur de cette première liaison expérimentale est de 20 km à vol d'oiseau.
    • Il est possible de transmettre 12 voies téléphoniques simultanément.
    • Les voies téléphoniques créées permettent d'écouler les communications entre Paris et Enghien.
    • Les ondes ultra-courtes (entre 9 et 10 cm) sont émises par des tubes klystrons.
    • L'expérimentation dure environ un an. 

1946JeanLetourneauFaisceauHertzienMontmorency

Ci-dessus : M. le Ministre des PTT - Jean Letourneau en train d'essayer le premier équipement expérimental de téléphonie à Faisceau Hertzien à Montmorency le 19 avril 1946. 

  • M. le Ministre tient un combiné téléphonique de type PTT1924 et l'on aperçoit, en forme de cône carré, l'antenne de concentration du faisceau.

Photographie AGIP - 19 avril 1946 - Coll. C. R-V.

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  • Les expérimentations et les études sur les faisceaux hertziens sont appelées à se poursuivre.

1948CamionLaboRef001442Num099013NB

Ci-dessus : Expérimentations hertziennes aux PTT.

  • Camion-Laboratoire d'essais de propagation d'ondes courtes garé entre le 20 et 22, rue Bertrand, à Paris, à proximité du 24, rue Bertrand, siège du SRCT des PTT

Photographie PTT - 1948 - Coll. C. R-V.

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Premier Faisceau Hertzien : Paris - Lille.

Les travaux réalisés en 1946 s'avérant concluants, l'Administration des PTT s'engage dans la construction de la première liaison hertzienne d'exploitation courante en France en 1949 sous l'impulsion de M. le Directeur Général des Télécommunications - Charles Lange.

Paris-Lille sera la première liaison hertzienne construite et mise en service, d'une longueur de 219 km.

L'on parle à l'époque parfois de Câbles Hertzien ; terminologie impropre mais qui schématise l'idée d'un câble qui soit immatériel.

  • Le 12 juillet 1951, le premier tronçon de l'artère Paris - Lille est inauguré par M. le Ministre des PTT - Charles Brune. Il s'agit du tronçon Paris - Beauvais  (précisément du Centre Hertzien Expérimental de Cormeilles-en-Parisis à la Tour Hertzienne du Bois-de-Molle à La Neuville d'Aumont) d'une longueur de 60 km à vol d'oiseau.
    • La capacité de portance de ce tronçon hertzien est de 720 voies téléphoniques simultanées, ou de 480 voies téléphoniques + 1 circuit de télédiffusion en 819 lignes Norme E.
    • La mise en service expérimentale de la liaison hertzienne Paris-Lille est effective avant la fin 1951. 
    • La mise en service régulier de la liaison hertzienne Paris-Lille est effective le 19 février 1952.

1953.04TourCormeillesEnParisisNum107407

Ci-dessus : la Tour Hertzienne de Cormeilles-en-Parisis, dans le Val-d'Oise.

  • Le faisceau est mis en service en 1951 sur matériel de type GDH101. 

Photographie PTT - Avril 1953 - Coll. Orange DANP

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1980.08.07TourHzBoisDeMolle

Ci-dessus : la Tour Hertzienne du Bois-de-Molle, dans l'Oise.

  • Le matériel hertzien le plus ancien photographié étant la seule antenne visible non sphérique (en forme de cornet trapézoïdal).
  • Le pylône métallique ayant été ajouté dans les années 1970.

Photographie PTT - 7 août 1980 - Coll. C. R-V.

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1950TourBoisDeMolleChantierNum099271

Ci-dessus : Tour Hertzienne du Bois-de-Molle en chantier, avec ses antennes hertziennes originelles.

Photographie PTT - courant 1950 - Coll. Orange DANP

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Second Faisceau Hertzien : Dijon - Strasbourg.

  • En Octobre 1951, débutent les travaux d'installation des équipements d'émission-réception des stations hertziennes. 
    • Les installations techniques sont issues d'une collaboration entre le Service des Recherches et du Contrôle Technique des PTT et la Société Française Radio-électrique.
  • Le 23 février 1952, l'artère hertzienne Dijon - Strasbourg est inaugurée par M. le Ministre des PTT - Roger Duchet, au Centre Hertzien du Mont Afrique (Dijon),  lors de sa mise en service.
    • Sont notamment présents M. le Directeur Général des Télécommunications - Jean Rouvière, M. le Directeur du Service  d’Études et de Recherches Techniques (SERT) - Pierre Marzin, M. le Directeur du Service des Lignes à Grande Distance (LGD) - Jean Mailley, M. l'Ingénieur en Chef des Transmissions des Télécommunications - René Sueur ; ainsi que des représentants de la Société Française de Radioélectricité.
    • La liaison est constituée de 3 tronçons : Dijon - Besançon, Besançon - Guebwiller, Guebwiller - Strasbourg, soit une longueur totale de 282 km.
    • La capacité de portance de la liaison hertzienne est de 60 voies téléphoniques simultanées, réalisée avec du matériel de type GDH101.

1952.02.23InaugFhzNum101959

Ci-dessus : inauguration par M. le Ministre des PTT - Roger Duchet, de la liaison Dijon-Strasbourg par Faisceau Hertzien, dans le Relais Hertzien du Mont-Afrique (Dijon).

  • M. le Directeur du SERT - Pierre Marzin présente à M. le Ministre des PTT - Roger Duchet l'installation.
  • Tout autour, les ingénieurs et la société civile (et militaire !) locale.

Photographie PTT - 23 février 1952 - Coll. Orange DANP

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  • 1952.02.23InaugFhzNum101964
  • 1952.02.23InaugFhzNum101965
  • 1952.02.23InaugFhzNum101966
  • 1952.02.23InaugFhzNum101971

Ci-dessus : inauguration par M. le Ministre des PTT - Roger Duchet, de la liaison Dijon-Strasbourg par Faisceau Hertzien, dans le Relais Hertzien du Mont-Afrique (Dijon).

  • cliché 1 : entrée de M. le Ministre des PTT - Roger Duchet dans le Relais Hertzien du Mont-Afrique (hauteurs de Dijon)
    • Derrière lui, à sa droite : M. le Directeur du SERT - Pierre Marzin.
  • cliché 2 : M. le Ministre des PTT - Roger Duchet teste le fonctionnement de la liaison téléphonique par voie téléphonique par Faisceau Hertzien.
    • à droite, contre le bâti hertzien : M. l’Ingénieur des PTT, Conseiller Technique - Dickran Indjoudjian.
  • cliché 3, de g-à-d : M. le Ministre des PTT - Roger Duchet ; M. le Directeur du SERT - Pierre Marzin ; M. l'Ingénieur en chef des Transmissions - René Sueur (replaçant ses lunettes) et X.
  • cliché 4, 1er plan : en sortie de Relais Hertzien, M. l'Ingénieur en chef des Transmissions - René Sueur (lunettes) en pleine discussion.  
    • En arrière-plan, la Tour Hertzienne du Mont-Afrique.

Photographie PTT - 23 février 1952 - Coll. Orange DANP

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1952.02TourDijonNum101977bis

Ci-dessus : Tour Hertzienne du Mont Afrique, de structure métallique légère et haubanée.

  • Les organes aériens sont du type Mesny-Chireix, de leurs deux concepteurs René Mesny et Henri Chireix.
  • Nota : il s'agit d'une tour hertzienne provisoire qui sera reconstruite en dur quelques années plus tard.

Photographie PTT - Février 1952 - Coll. Orange DANP

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1952.02.23TourFhzDijonStrasbourgNum101975

Ci-dessus : Tour Hertzienne du Mont Afrique, de structure métallique légère et haubanée.

  • Les organes aériens sont du type Mesny-Chireix, de leurs deux concepteurs René Mesny et Henri Chireix.
  • Nota : il s'agit d'une tour hertzienne provisoire qui sera reconstruite en dur quelques années plus tard.

Photographie PTT - 23 février 1952 - Coll. Orange DANP

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1952.07TourBesanconMontfauconNum103239

Ci-dessus : Tour Hertzienne de Maontfaucon, de la station intermédiaire de Besançon.

  • remarquez la forme carrée des éléments hertziens d'émission/réception.

Photographie PTT - Juillet 1952 - Coll. Orange DANP

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1952.02TourGuebwillerNum101856

Ci-dessus : Tour Hertzienne du Grand Ballon, de la station intermédiaire de Guebwiller.

  • remarquez la forme carrée des éléments hertziens d'émission/réception.

Photographie PTT - mi-Février 1952 - Coll. Orange DANP

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1953.12TourStrasbourgNum109635

Ci-dessus : Tour Hertzienne de la station d'extrémité de Strasbourg.

Photographie PTT - Décembre 1953 - Coll. Orange DANP

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Expérimentations de propagation de Faisceaux Hertziens en Tunisie & Algérie Française à l'été 1952.

  • Les équipements testés en Afrique Française du Nord ont été conçus à Paris, sous l'autorité de M.  l'Ingénieur des P.T.T au Département Transmission du S.R.C.T - Louis-Joseph Libois.

  • Du 2 juillet au 19 août 1952 sont réalisés en Tunisie, par le SRCT, des essais de transmission hertzienne longue distance dans la bande des 3,75 GHz (longueur d'onde de 8 cm).
    • La première station hertzienne est située au sommet du Bou Kornine (au sud de Tunis) à 576 mètres d'altitude,
    • La seconde station hertzienne est située au Fort du Djebel Kebir à Bizerte, à 274 mètres d'altitude,
    • Les deux stations hertziennes sont distantes de 80 km.
    • Les paraboles utilisées mesurent 90 cm de diamètre.
    • Les essais s'avèrent concluants dans la mesure où les équipements puissent parvenir à rééquilibrer des pertes de gains jusqu'à 25 dB, par phénomène de fading (évanouissement de l'éther).
    • Des relevés continus sont effectués durant toute la période pour être ensuite étudiés à Paris par les ingénieurs du SRCT.
  • 1952EssaisPropagBouKornineN1
  • 1952EssaisPropagBouKornineN2
  • 1952EssaisPropagBouKornineN3
  • 1952EssaisPropagBouKornineN4
  • 1952EssaisPropagBouKornineN5
  • 1952EssaisPropagBouKornineN6
  • 1952EssaisPropagBouKornineN7
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Ci-dessus : la Station Hertzienne expérimentale du Bou Kornine (Tunisie), le campement et l'équipe. 

  • Nota : le site du Bou Kornine est déjà utilisé de longue date pour la radiodiffusion en ondes moyennes de Radio-Tunis, d'où la présence des poteaux et des câbles tirés.

Photographies PTT - du 2 juillet au 19 août 1952 - Coll. C. R-V.

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  • Du 7 au 20 septembre 1952 sont réalisés en Algérie Française, par le SRCT, des essais de transmission hertzienne longue distance dans la bande des 3,75 GHz (longueur d'onde de 8 cm).
    • La première station hertzienne est située à Boghar (sur le site de l'ancien poste de télégraphe optique de Chappe) à 1.200 mètres d'altitude,
    • La seconde station hertzienne est située à Reibell (sur le site de l'ancien poste de télégraphe optique de Chappe), à 1.285 mètres d'altitude,
    • Les deux stations hertziennes sont distantes de 90 km.
    • Les paraboles utilisées mesurent 160 cm de diamètre.
    • Les essais s'avèrent concluants dans la mesure où les équipements puissent parvenir à rééquilibrer des pertes de gains jusqu'à 25 dB, par phénomène de fading (évanouissement de l'éther).
    • Des relevés continus sont effectués durant toute la période pour être ensuite étudiés à Paris par les ingénieurs du SRCT.
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Ci-dessus : la Station Hertzienne expérimentale de Boghar (Algérie Française), le campement et l'équipe. 

  • Sur la première photographie, est visible un coin de l'ancien télégraphe optique de Chappe.

Photographies PTT - du 7 au 20 septembre 1952 - Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : la Station Hertzienne expérimentale de Reibell (Algérie Française), le campement, l'équipe et l'ancien télégraphe optique de Chappe.

Photographies PTT - du 7 au 20 septembre 1952 - Coll. C. R-V.

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  • Le 2 juin 1953, c'est par la liaison hertzienne de Cassel (59), via Bouvigny (62), Bavincourt (62), Belleuse (80), La Neuville d'Aumont (60), jusqu'au Centre Hertzien de Cormeilles-en-Parisis (ex-78 Seine-et-Oise ) - (centre terminal côté Paris) que pourra être diffusé en France le couronnement de SM la Reine Elizabeth II de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
    • En, effet, contrairement à une idée reçue qui a la vie dure, ce n'est pas la future Tour Hertzienne de Meudon qui a relayé jusques à Paris Tour-Eiffel les images de ce couronnement royal, car elle était en fin de chantier et les équipements hertziens de Meudon n'étaient pas encore opérationnels à cette date ! (L'Écho des Recherches n°12, Juillet 1953, CNET-PTT).
    • La Tour de Meudon ne deviendra opérationnelle qu'en 1954 et suppléera le Centre Hertzien expérimental de Cormeilles-en-Parisis qui avait été aménagé dans le fort de Cormeilles.

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Ci-dessus : la Tour Hertzienne de Meudon, mise en service par les PTT courant 1954.

  • Les Faisceaux Hertziens pointent vers Paris et rayonnent vers Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Normandie et Bretagne.

Photographie PTT - circa 1967 - Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Expérimentations hertziennes aux PTT.

  • Laboratoire d'étude des Faisceaux Hertziens au CNET d'Issy-les-Moulineaux dans les nouveaux locaux du SRCT.
  • À la droite des clichés, les matériels d'émission/réception GDH101 ou GDH102.
  • Nota : les matériels GDH102 n'ont existé qu'au stade de prototype de laboratoire ; le système GDH103 prenant immédiatement le relais avant le déploiement du système GDH102.

Photographie PTT - Août 1954 - Coll. Orange DANP

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  • En 1956, le matériel électronique hertzien d'émission/réception évolue : il s'agit de nouveaux matériels GDH103 à 300 voies téléphoniques créé par la CSF, entièrement conforme aux préconisations internationales. 
    • La liaison hertzienne Paris-Normandie-Bretagne sera la première mise en service sous cette technologie.

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Ci-dessus : contrôle des bâtis hertziens réalisés en matériels GDH103 dans les locaux de la Compagnie Générale de T.S.F (CSF).

Photographie CSF - Janvier 1957 - Coll. C. R-V.

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  • Le 20 avril 1964, est mise en service la première Liaison Hertzienne à 960 voies téléphoniques simultanées, entre Paris (Tour Hertzienne de Meudon) et Nancy.
  • En Décembre 1973, une revue intitulée Faisceaux Hertziens - Télécommunications est éditée par le Ministère des Postes et Télécommunications. Elle fait le point sur l'état des techniques en cours à cette époque.
  • En Mai 1977, une réédition mise à jour de cette revue Faisceaux Hertziens - Télécommunication est publiée par le Secrétariat des Postes et Télécommunications. Elle fait le point sur l'état des techniques en cours à cette époque.

Transmissions intercontinentales par satellite.


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Limites de la Transmission Analogique.

- Les liaisons analogiques demeurent quoi que l'on fasse, sensibles aux parasites et à l'affaiblissement électrique. Elles demeurent donc chères à exploiter par l'usage obligatoire d'amplificateurs qui nécessitent d'être multipliés partout le long des liaisons de transmissions et d'équipes de techniciens chargés de les étalonner et dépanner régulièrement...

- L'explosion du trafic téléphonique à partir du début des années 1960 rendait la situation intenable ; il eût fallu multiplier sur tout le territoire national le nombre de câbles multiplexés analogiquement, avec les effectifs qui aillent avec, dans des proportions tout bonnement utopiques techniquement et matériellement...

- De plus, pour les petits faisceaux locaux de transmissions, vu le coût et la complexité des installations de multiplexage et de démultiplexage analogique à généraliser il n'était pas rentable de généraliser le Multiplexage Analogique. Donc pour le maillage local, départemental, les signaux étaient transmis, avec plus ou moins de succès, uniquement en basses fréquences, avec une liaison métallique = une conversation téléphonique, comme aux débuts du téléphone...

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  • Les derniers achats en matériels de transmissions analogiques sur câbles coaxiaux ont eu lieu en 1990.
  • La mise hors service de ces matériels analogiques coaxiaux ayant eu lieu en Décembre 1997.

Le Multiplexage Analogique était une bonne technologie éprouvée, mais hélas complexe et coûteuse à construire, à mettre en œuvre et à entretenir, et de ce fait, elle n'était rentable à exploiter que sur les grandes artères de transmissions.

Il fallait donc trouver une nouvelle solution technologique...


Histoire des Télécommunications Françaises © Claude Rizzo-Vignaud, 26 mai 2023.