X - Réseau Numérique à Intégration de Services

(RNIS / Numéris).

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Génèse :

Les Précurseurs.

Avant la naissance du Réseau Numérique à Intégration de Services, ont existé des précurseurs.

En effet, la transmission de données à distance commence à préoccuper le pays dès les années 1960.

Or à cette époque, les transmissions sont exclusivement analogiques, via des commutateurs électromécaniques qui véhiculent uniquement des courants analogiques.

Ainsi, au départ de la transmission de données "numériques", à partir des années 1930, l'on ne peut citer que le Télex qui, avec son propre réseau de transmissions et de commutation séparé, permet de transmettre à très basse vitesse (50 Baud qui équivalent à 50 bit/s), soit environ 60 mots de textes par minute, des données. Par la suite, le Telex sera amélioré et l'on parviendra à transmettre jusqu'à 200 Baud, soit 200 bit/s.

Avec l'arrivée des premiers ordinateurs de laboratoire dans le courant des années 1950, puis du début de leur démocratisation dans les années 1960, l'augmentation du poids des données à transmettre pose désormais un problème.

Il est ensuite fait appel au Réseau Téléphonique Commuté analogique existant initialement prévu pour une bande passante d'une largeur de 3.000 Hz, en empruntant que des commutateurs téléphoniques de type crossbar (Pentaconta ou CP400). Malgré cette limitation technologique majeure, ces solutions permettent toutefois d'atteindre des débits nettement supérieurs. En effet une transmission de données fiable peut désormais atteindre les 1200 bit/s. (600 bit/s dans les cas les plus défavorables.)

Ainsi les Ingénieurs des Télécommunications ont-ils commencé à étudier la question pour augmenter substantiellement la vitesse de transmissions de données d'un lieu à l'autre.

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CADUCÉE (Centre Automatique de Données Utilisant la Commutation Électronique et Électromécanique) :

  • En Janvier 1969, les études lancées par le CNET qui ont duré 6 mois s'avèrent concluantes.
  • En Septembre 1969, M. le Ministre des P et T - Robert Galley prend la décision de construire le Réseau CADUCÉE.
  • Le 14 janvier 1972, ouverture du Réseau Expérimental Téléinformatique CADUCÉE (autorisé rétroactivement par arrêté du 17 janvier 1972).
  • Le 21 janvier 1972, raccordement du premier abonné au Réseau CADUCÉE, il s'agit du Centre de Promotion de la Téléinformatique sis dans le Centre Téléphonique Paris-Littré.
    • 4 autres abonnés suivent quelques jours plus tard, dont deux à Nice.

Ce nouveau service, utilisant un ensemble de commutateur téléphoniques dédiés, de système crossbar CP400 permet d'atteindre des débits nettement supérieurs. En effet une transmission de données fiable peut désormais atteindre, suivant les options choisies les 2400 bit/s, 4.800 bit/s, 9.600 bit/s voire les 19.200 bit/s avec ce nouveau système, dès sa commercialisation. 

L'on parvient à de tels débits sur des lignes analogiques par le biais d'emploi de lignes téléphoniques à 4 fils uniquement : 2 fils servent à l'émission de données, 2 autres fils servent à la réception de données. Les commutateurs CP400 sont aussi de types à 4 fils, ainsi que les équipements de Transmissions sur 4 fils également.


  • Le réseau CADUCÉE disparaît le 1er janvier 1990 et l'ensemble des commutateurs CP400 qui le composent sont mis à l'arrêt à cette date.

1972.09.22SicobStandPttCaduceeN01

Ci-dessus : vue d'une installation informatique terminale communicant avec d'autres ordinateurs / utilisateurs via le réseau CADUCÉE.

  • Stand PTT du SICOB 1972 du 22 au 29 septembre 1972.
  • L'utilisatrice communique par ordinateur via le Réseau CADUCÉE grâce au boîtier surmonté d'un téléphone S63 sans cadran, à gauche au bas du cliché.

Photographie PTT - 22 septembre 1972 - Coll. Orange DGCI.

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COLISÉE :

  • Le 4 octobre 1975, est autorisée la mise en service du Réseau COLISÉE (contraction de COmmutation de LIaisons SpécialiSÉEs). Après l'ouverture des premiers commutateurs téléphoniques d'abonnés E10N3 en France, s'ouvre le réseau COLISÉE qui emprunte des commutateurs E10N3 dédiés à 4 fils, tel le premier commutateur installé à Paris-Échiquier
    • Techniquement, les communications de données commutées par COLISÉE doivent impérativement transiter au départ comme à l'arrivée par le biais de Commutateurs Électroniques Temporels.
    • Ultérieurement des commutateurs E10N1 dédiés seront utilisés, tels que celui de Chennevières-sur-Marne.
    • Le Réseau COLISÉE se substitue progressivement au Réseau CADUCÉE, ce qui permet un fonctionnement réellement fiabilisé et une meilleure maintenance. COLISÉE permet une certaine démocratisation de la transmission de données, jusqu'à 32.000 bit/s.
    • Le Réseau COLISÉE est catégorisé comme un Réseau Pré-Intelligent.
  • En Janvier 1992, le Service COLISÉE est modernisé et devient COLISÉE Numéris.
  • Courant 1993, Le Service COLISÉE Numéris fusionne avec le Réseau Téléphonique Commuté classique (désormais numérisé)
    • En outre, 2 Commutateurs MT25 supplémentaires sont mis en service à Paris-Échiquier (21 juillet 1991 puis Octobre 1993) et 2 Commutateurs MT 25 d'abonnés (CAA) de province sont reconvertis en commutateurs COLISÉE Numéris : 1 à Caen (en Septembre 1994) et 1 à Louviers (24 mai 1995).
  • Le 31 décembre 1999, cessation définitive du service COLISÉE Numéris.

TRANSPAC :

  • En 1971, début des études par le CNET d'un Réseau Commuté par Paquets (RCP = Nom initial du projet).
  • Le 24 février 1975, lancement d'une consultation par appel d'offres en vue de l'ouverture du Réseau RCP (Nom initial du projet).
  • Le 11 juillet 1975, 11 réponses provenant de 7 sociétés différentes sont reçues.
  • Le 31 décembre 1975, la solution proposée conjointement par les sociétés TRT (Philips) et SESA est retenue par M. le Secrétaire d’État aux Télécommunications - Aymar Achille-Fould, 
  • En Octobre 1976, suit  l'Avis du CCITT n° X25, fixant les normes d'émission et de réception des données par paquets (que tout le monde connaît comme la norme X25).
  • Le 13 juillet 1977, autorisation de commercialisation et d'exploitation du Service Public de Transmissions de données par Paquets, dénommé TRANSPAC.
  • En Mai 1978 est créée la société TRANSPAC, filiale de l'Administration des Télécommunications.
  • Le 14 décembre 1978, ouverture effective du Réseau TRANSPAC permettant les transmissions de données jusqu'à 48.000 bit/s. Mais les abonnements TRANSPAC sont coûteux et complexes à mettre en œuvre.
  • Le 27 mars 1979, inauguration officielle du réseau TRANSPAC par M. le Secrétaire d’État aux Postes et Télécommunications - Norbert Ségard en présence de M. le Président-Directeur-Général de TRANSPAC - Yvon Le Bars.

1978StructureReseauTranspac

1983CarteResauTranspac

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1979Transpac02

1979Transpac

Ci-dessus : salles d'exploitation du réseau TRANSPAC - 

Photographies PTT circa 1979 - Coll. C. R-V.

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1983CentreDeSupervisionTranspacRennes

Ci-dessus : Salle de Supervision Transpac à Rennes.

  • à gauche : le bac des Cartes Perforées, puis le Lecteur de Cartes Perforées LC300.
  • à droite : deux consoles informatiques DT22.
  • au fond à gauche : Ordinateur MITRA 125.
  • au mur : carte du Réseau Transpac.

Photographie PTT - circa 1983 - Coll. C. R-V.

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1985PartieCommutateurTranspac

Ci-dessus : vue partielle d'un Commutateur de données TRANSPAC.

Photographie PTT - 1985 - Coll. C. R-V.

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  • Le 27 mars 1979, inauguration officielle du Réseau TRANSPAC par M. Norbert Ségard, Secrétaire d'État aux P et T à Rennes. L'inauguration se déroule en simultané à Paris et à Rennes.
  • Le 28 janvier 1985, ouverture de l'indicatif BPQ=652 pour le service 2400/4800 Bauds.
  • Le 16 mars 1987, passage en numérotation courte à 4 chiffres des accès vers TRANSPAC par le RTC (Télex du 11 mars 1987)
    • 3600 accès 300 Baud ;
    • 3601 accès 1200 Baud ;
    • 3602 accès 2400/4800 Baud.
  • En Mars 1988, le Réseau TRANSPAC célèbre son 50.000 ème client.
  • Le 6 juin 1988, ouverture du 3603 accès 9600 Baud (service TRANSPAC X32) (Télex du 31 mai 1988).
  • Le 15 février 1989, ouverture de l'accès TRANSPAC via les lignes téléphoniques NUMÉRIS et TRANSCOM au débit de 64 Kbit/s en mode synchrone. (rechercher si Telex sauvegardé)
  • Le 25 mai 1989, ouverture du 3606 accès Transpac Asynchrone Multimode (Télex du 22 mai 1989).
  • En Avril 1992, TRANSPAC dépasse les 100.000 abonnés.
  • Le 9 décembre 1993, fermeture des 3600 et 3601 accès TRANSPAC "historiques" (Télex du 10 décembre 1993).
  • Le 15 novembre 2017, la société TRANSPAC est intégrée dans France-Télécom, suite à un avis du CCE le même jour.
  • En Mai 2017, fermeture définitive du Réseau TRANSPAC et de la norme X25.
  • Nota : Transpac est aussi le Réseau de données télématiques qui permet au système Télétel/Videotex/Minitel de fonctionner. Les Centres Serveurs informatiques sont reliés à Transpac, puis Transpac se connecte aux Commutateurs spécifiques E10.5 PAVI qui eux mêmes se connectent aux Minitel des utilisateurs empruntant le Réseau Téléphonique Commuté. Consultez la page sur le Minitel pour plus de détails.

TRANSCOM :

  •  De Juillet 1985 à Février 1986, ont lieu plusieurs séries d'essais sur abonnés expérimentaux où sont tour à tour testées la qualité des liaisons et de transmission de fichiers numériques entre chaque abonné et son Commutateur de Rattachement et entre plusieurs abonnés expérimentaux sur de longues distances à travers toute la France.
  • Le 14 mars 1986, les deux premiers abonnés expérimentaux de la société SOCAR sont reliés entre Épernay et Dijon par le service TRANSCOM. Cette liaison régionale à moyenne distance est entièrement opérationnelle et fiabilisée à cette date de livraison.
  • Le 28 mai 1986, autorisation d'ouverture du service TRANSCOM, qui consiste en un Réseau Téléphonique Commuté numérique, à 64 kbit/s. Ce service est destiné à la transmission de données à 64.000 bit/s.
  • Septembre 1986, généralisation de l'accès au service TRANSCOM à toute la métropole.
  • Le 15 juin 1987, première expérimentation (par le CNET) réussie de connexion d'un PABX numérique au réseau TRANSCOM.
  • Le 2 mai 1988, ouverture commerciale du service TRANSCOM pour la première fois avec son équivalent dans un pays étranger : les USA. (l'ouverture technique date du 27 avril 1988).
  • Le 17 octobre 1988, le service TRANSCOM s'interconnecte avec la Grande-Bretagne. 
  • À partir du 25 juin 1992, le service cesse d'être commercialisé aux nouveaux entrants.
  • Fin Juin 1994 intervient l'arrêt du service TRANSCOM (l'arrêt envisagé avait été fixé à une première date le 25 décembre 1993, reportée). 
    • Les abonnés sont invités à souscrire aux offres Numéris d'un débit au minimum 2 fois supérieur.
  • Chaque Unité de raccordement à Connexité Numérique (URCN) est reliée à son autocommutateur de rattachement par une liaison numérique MIC de 2Mbit/s.
  • Chaque URCN permet le raccordement de 30 liaisons terminales à 72Kbit/s, dont 64kbit/s sont utilisables par le client pour y connecter ses Consoles Terminales (8kbit/s sont utilisés pour la signalisation de chaque liaison)
  • Une Régie d'Abonné installée chez le client est fournie par l'Administration.
  • Transcom peut être aussi utilisé directement via un Minitel ou par un PABX numérique, sans passer par une URCN. Il suffit d'assurer la connexion au Commutateur de rattachement via un Terminal Numérique de Ligne normalisé (TNL).
  • Le service Transcom ne peut être acheminé chez le client que par des Commutateurs Électroniques Temporels (CAA), c'est à dire des Commutateurs MT25, E10N1 et E10N3.

ArchitectureTranscom

Ci-dessus : Architecture Transcom.

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TRANSDYN :

  • Le 29 mars 1978, signature d'un protocole d'accord entre la Direction Générale des Télécommunications et le Centre National d'Études Spatiales (complété le 25 octobre 1979) relatif à la collaboration entre les deux entités en matière de satellites de télécommunications. Sont notamment décidés l'installation de :
    • deux Centres de Contrôle des futurs satellites de télécommunications en orbite : Bercenay-en-Othe et Aussaguel. (chargés d'assurer le pilotage et le maintien à la bonne altitude / orientation des satellites).
    • un Centre de Gestion Centralisée du réseau d'entreprises à Mulhouse. (chargé de d'assurer la bonne organisation / exploitation des voies de télécommunications disponibles des satellites.)
  • Le 20 février 1979, à l'issue du Conseil des Ministres Restreint, il est décidé par M. le Président de la République - Valéry Giscard d'Estaing - le lancement d'un programme français de satellite : Télécom 1.
    • En effet, la France, à cette époque, ne veut plus se retrouver à la merci du quasi monopole des USA, et nos dirigeants veulent monter un réseau de satellites de télécommunications français, en premier lieu pour relier téléphoniquement l'ensemble des Départements d'Outre Mer et Territoires d'Outre Mer à la France métropolitaine, par un réseau de conception et de fabrication française, déployé par la France.
    • En second lieu, le programme Télécom 1 doit permettre de développer les liaisons interentreprises, en matière de transmissions de données numériques.
  • Le 13 avril 1979, signature d'un protocole d'accord entre la Direction Générale des Télécommunications et le Centre National d'Études Spatiales, fixant le mandat et la composition d'un Comité de Programme.
  • Le 18 septembre 1979 est choisi le constructeur de la future plateforme de construction des futures satellites français : il s'agit de la société Matra.
  • Le 16 octobre 1979, M. l'Ingénieur Général des Télécommunications - Michel Popot est chargé de monter l'équipe du projet, pour coordonner les aspects administratifs, techniques et commerciaux à la DGT.
  • Le 17 juin 1981, il est créé le Groupement d'Intérêt d'Entreprises GISAT, regroupant la filiale de l'administration France Câbles et Radio (FCR) et les futurs utilisateurs probables du système TRANSDYN.
  • Le 29 septembre 1982, la Note n°44/DG de M. le Directeur Général des Télécommunications - Jacques Dondoux fixe l'organisation générale du Projet Télécom 1 qui va permettre l'entrée dans la phase de réalisation.
  • Le 4 août 1984, le premier satellite français de télécommunications Télécom 1A est mis sur orbite avec succès.
  • Le 7 mai 1985, le second satellite français de télécommunications Télécom 1B est mis sur orbite avec succès. (Télécom 1B tombera en panne brutalement le 15 janvier 1988 et sera remplacé sur orbite le 11 mars 1988 par Télécom 1C )
  • Le 28 mai 1986, autorisation d'ouverture du service TRANSDYN, sur le Réseau Téléphonique Commuté, qui utilise la transmission numérique par satellite à Accès Multiple à Répartition dans le Temps (AMRT), à la suite de l'ouverture commerciale des satellites Télécom 1A  et Télécom 1B. 
  • Le 16 décembre 1986, ouverture effective du service TRANSDYN.
  • Les commutateurs qui traitent ces communications au départ et à l'arrivée sont des E10-5 CRT. Les commutateurs E10-5 CRT sont connectés au satellite Télécom 1A via un Commutateur E12 de Massy Centre de Transit et autorise des transmissions de données de 256 kbit/s jusqu'à 1920 kbit/s suivant les abonnements choisis. 
  • Les Commutateurs E10-5 CRT en plus d'assurer le fonctionnement normal d'un commutateur (commutation et taxation) doivent en outre assurer la gestion des liaisons bas-débit, la gestion des communications multipoints, l'initialisation des réservations des liaisons, la bonne exécution des commandes provenant du Centre de Gestion (basé à Mulhouse).
  • Supplément à la Revue Française des Télécommunications sur le Programme Télécom 1 - Juillet 1984.
  • Transdyn existe encore en 1993.

1980.11.19ObjectifDemainTelecom1Broomhead

Ci-dessus : le présentateur scientifique TV - Laurent Broomhead dans les locaux d'Antenne 2 - dans son émission spéciale Télécom 1 Objectif demain, ne coupez pas du 19 novembre 1980.

  • entouré d'une maquette de Station Terrienne type et d'une maquette d'un satellite Télécom 1, du futur système national de télécommunications par satellite.

Photographie Doucé - 19 novembre 1980 - Coll. C. R-V.

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1982ChargeUtileSatelliteTelecom1A

Ci-dessus : Charge Utile (équipements électroniques) du futur satellite Télécom 1A.

Photographie Thomson-CSF - 1982

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1983AntennesDuSatelliteTelecom1A

Ci-dessus : vue des antennes du futur satellite Télécom 1A.

Photographie PTT - 1983 - Coll. C. R-V.

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1984.03.19AtelierMatraToulouseTelecom1A

Ci-dessus : vue du Satellite Télécom 1A en fin de construction, à l'usine Matra de Toulouse. 

  • M. le Ministre délégué aux PTT - Louis Mexandeau a visité les installations avec M. le Président de Matra - Jean-Luc Lagardère le 16 mars 1984. 

Photographie Keystone - 19 mars 1984 - Coll. C. R-V.

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1984SatelliteTelecom1A

Ci-dessus : vue du Satellite français Télécom 1A en 1984. 

Photographie PTT - Coll. C. R-V.

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  • Pour faire fonctionner en parfait synchronisme l'ensemble de satellites de la gamme Télécom en AMRT avec toutes les stations terriennes d'Émission/Réception, une précision temporelle de qualité supérieure à l'AMRF s'avère nécessaire.
    • Un Centre d'Exploitation des Télécommunications par Satellites doit être dédié à ce rôle spécifique pour assurer la synchronisation de tout le réseau. Ainsi, il est bâti un CETS dans la ville de Mulhouse.
    • Cette ville est choisie pour être au plus près de l'Allemagne de l'Ouest, au plus près du centre de l'Europe de l'Ouest, en limite du territoire français.

1983CTSMulhouseEnCours

Ci-dessus : Centre d'Exploitation des Télécommunications par Satellites du réseau Télécom de Mulhouse, alors en fin de construction.

Photographie PTT - 1983 - Coll. C. R-V.

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  • Nota : la Direction Générale des Télécommunications est donc devenue à part entière un Opérateur de Télécommunications par Satellites en 1984 avec le lancement de ses gammes de satellites Télécom 1A, 1B, 1C et Télécom 2A, 2B, 2C, 2D.
  • Le dernier satellite de France Télécom / Orange, Télécom 2D, est arrêté en Septembre 2012, et placé en orbite cimetière le 18 novembre 2012. Depuis lors, Orange n'est plus Opérateur de Télécommunications par Satellites et préfère désormais louer ses liaisons satellite à des opérateurs spécialisés.

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Le projet RENAN et l’avènement du RNIS.

  • - En Juin 1982, le CCITT adopte les premiers 3 avis définissant les premières normes RNIS dans le monde.
  • - Le 29 mars 1983, l'aventure RNIS commence sous la forme du projet RENAN (Raccordement Expérimental Numérique pour lignes d'abonnés Analogiques et Numériques) lancé par le CNET sous l'autorité de M. l'Ingénieur des Télécommunications Marc Pautrat. En effet, il s'agit non seulement avec le projet RENAN d'expérimenter le raccordement des abonnés directement en liaison numérique (qui donnera plus tard le RNIS), mais aussi de tester la transmission de données via les lignes analogiques poussées au maximum de leurs possibilités.
    • - Nota : ne pas confondre ce projet RENAN initial de 1983 et le second projet RENAN signifiant RNIS d'Entreprise pour de Nouvelles Applications Numériques, consistant à partir du 4 janvier 1988 à autoriser des abonnements RNIS améliorés à 144 kbit/s aux entreprises.
    • - En France, 2 sites pilotes sont choisis. L'un dans les Côtes-du-Nord (Brest) et l'autre en Île-de-France (Puteaux).

1987VisuelExperimentationRENAN

1983ReseauRENAN

  • - Du 7 au 11 mai 1984, le Colloque International de la Commutation (ISS' 84) qui se tient à Florence donne une place prépondérante au RNIS.
  • - En Mai 1985, les Directeurs des Télécommunications de France, RFA, Italie et Grande-Bretagne décident d'harmoniser les spécifications pour le RNIS à venir.
  • - En Décembre 1986, le raccordement des lignes Analogiques est opérationnel sur le site de Brest.
  • - Le 29 septembre 1987 se tiennent les Assises du RNIS regroupant les représentants de l'Administration des Télécommunications, les constructeurs et les associations d'utilisateurs. 
    • La Taxe de raccordement au réseau est fixée à 675 francs.
    • L'abonnement mensuel est fixé à 300 francs.
  • - En Octobre 1987, le raccordement des lignes Numériques est opérationnel sur le site de Brest.
    • - Avec l'arrivée du RNIS, il devient donc possible d'amener à partir de la ligne téléphonique ordinaire le signal numérique jusque chez les abonnés.
  • - Le 21 décembre 1987, le RNIS est mis en service pour la première fois dans le monde, en France, dans le département des Côtes-du-Nord (22), dans la ville de Saint-Brieuc, pour une capacité initiale de 300 abonnés. 
    • Ces premiers abonnés RNIS sont portés par le commutateur E10N1 - Saint-Brieuc Résistance 4 (CN54). Il s'agit de la Version Numérique numéro 1 : VN1, qui permet la mise en service des Accès de Base à 128 kbit/s.
    • Suivront ensuite dans le monde les USA le 12 avril 1988, le Japon le 19 avril 1988 et la RFA le 8 mars 1989.
  • - Dans le même laps de temps, Alcatel, S.A.T (Philips) et Matra produisent leurs premiers terminaux téléphoniques Numéris, distribués par l'Administration des Télécommunications.

1988.10.05TelephoneAlcatelCitRNIS

1988.10.05TelephonePhilipsSatRNIS

Ci-dessus : les premiers terminaux téléphoniques Numéris produits par Alcatel (à gauche) et par S.A.T (Philips) (à droite).

  • À noter la multitude d'afficheurs à cristaux liquides, permettant de délivrer moult informations aux utilisateurs.

Photographies PTT - 1988 - Coll. C. R-V.

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- En Janvier 1988 est créé le CERNIS (Centre d'Essais RNIS) basé au CNET Lannion, chargé de procéder aux essais préalables de tous les matériels Numéris (dont les terminaux, postes téléphoniques, etc.) avant leur validation puis mise sur le marché.

  • 1990RobotEssaisCERNISn01
  • 1990RobotEssaisCERNISn02

Ci-dessus : vue du Robot d'Essais utilisé au CERNIS pour automatiser les test des terminaux Numéris - Raccrochage, numérotation, test des fonctions.

Photographies PTT - 8 novembre 1990 - Coll. C. R-V.

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  • - En Février 1988, plus de 60% des nœuds de commutation et des artères de transmissions sont alors numérisés, ce qui permet d'envisager la diffusion et la généralisation du RNIS sur l'ensemble du territoire, dans un futur relativement court (2 à 3 années).
  • - En Avril 1988, le RNIS est mis en service dans la ville de Rennes (35).
  • - Le 3 août 1988, le RNIS est mis en service technique à Paris et en Île-de-France : Numéris est prêt pour la rentrée 1988-89. Le premier site d'Île-de-France choisi est celui de Puteaux.
    • - Ce premier commutateur, Puteaux 6 ET4 (CC86), permet le raccordement de 1.000 abonnés sur toute l'Île-de-France (capacité initiale).
    • - Puteaux est une ville sise sur le périmètre de la Direction Régionale de Nanterre (92).
    • - Sont alors implantées en plusieurs points clef de Paris et d'Île-de-France un certain nombre d'Unités de Raccordement d'Abonnés Déportées qui sont des CSN Déportés équipés de cartes terminales abonnés RNIS.
    • - En Île-de-France, au tout début du RNIS, ces CSN Déportés sont donc commandés à distance par ce tout premier cœur de chaîne E10N1 placé à Puteaux. Cette singularité perdurera quelques mois jusqu'à l'ouverture à Numéris d'autres commutateurs téléphoniques en Île-de-France.
  • - Le 25 août 1988, le premier abonné RNIS d'Île-de-France est mis en service à la Défense : Société Arthur Andersen.
  • - Le 30 septembre 1988, l'ouverture commerciale au RNIS est effective en Île-de-France.
  • - Le 20 octobre 1988, le nom de marque Numéris est déposé.
  • - Le 29 novembre 1988, la Cérémonie d'inauguration nationale du Réseau Numérique à Intégration de Services (RNIS), baptisé commercialement Numéris en cette occasion, se déroule à Paris, à la Cité des Sciences et de l'Industrie de La Villette, en présence de M. Paul Quilès, Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace et de M. Yves Fargette, Directeur Régional d'Île-de-France ; ainsi qu'à Rennes, à la Maison-du-Champs-de-Mars, en vidéoconférence simultanée.

1988.11.29InaugurationNumerisRennes

Ci-dessus : cérémonie d'inauguration Numéris à Rennes.

Photographie PTT - 29 novembre 1988 - Coll. C. R-V.

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  • - En Décembre 1988, il est planifié le déploiement du RNIS dans la France entière en 1990.
  • - Le 15 décembre 1988, ouverture commerciale au Numéris dans Marseille-Ville. 
    • À noter que dans les Bouches-du-Rhône, les deux uniques autocommutateurs E10N1 fonctionnels, seul système capable de connecter les lignes Numéris, sont situés à Salon-de-Provence. Finalement l'autocommutateur SALON-DE-PROVENCE REINE JEANNE 3 (PA98) sera utilisé à partir de l'ouverture expérimentale au RNIS du 30 octobre 1987 à Aix-en-Provence, pour toutes les Bouches-du-Rhône, ainsi que pour une partie de Vaucluse, et même, à certaines périodes, pour Toulouse et Bordeaux, par le biais d'unités de raccordement d'abonnés RNIS très éloignées... La situation ne reviendra à la normale que mi -1991, lorsque les autocommutateurs MT25 auront été mis à jour et adapté au RNIS.
  • - En Septembre 1989, les Régions des Télécommunications de Lyon (dont Villeurbanne ville pilote), de Marseille (dont Martigues et Marignane villes pilotes) et de Lille sont mises en service Numéris.
  • - Le 15 février 1989, il devient possible d'utiliser le service TRANSPAC en y accédant par le système RNIS. (Ouverture commerciale de ce nouveau moyen d'interconnexion).
  • - Le 5 octobre 1989, la Version Numérique numéro 2,  VN2, est mise en service - elle remplace la VN1 à cette date et permet la mise en service, en plus des Accès de Base, des Accès Primaires à 1920 kbit/s.
  • - Le 4 janvier 1990, le Commutateur International MT20 Bagnolet 4 CTI (BGI4-RT16) est mis en service avec deux calculateurs MU321 et équipé du code de signalisation CCITT n°7 qui autorisera bientôt la connexion du RNIS français avec les pays étrangers ayant développé aussi le RNIS. C'est par ce premier commutateur MT20 que le RNIS français va pouvoir s'ouvrir à l'international durant l'année 1990. BGI4 assurera ses fonctions jusqu'au 12 février 2002.
  • - Le 27 février 1990, la région Picardie est mise en service en Numéris.
  • - En Avril 1990, a lieu une expérimentation d'interconnexion entre les RNIS de France et de RFA. Un commutateur MT20 de Paris Pastourelle adapté au Numéris est mis en relation avec un commutateur S12 de Nuremberg.
  • - Le 31 août 1990, la région Aquitaine est mise en service en Numéris.
  • - Le 20 septembre 1990, l'interconnexion entre les RNIS de France et de Belgique est mise en service. Il s'agit de la première interconnexion entre le RNIS français et un autre pays.
  • - Le 25 septembre 1990, la région Midi-Pyrénées est mise en service en Numéris.
  • - Le 19 novembre 1990, l'interconnexion entre le RNIS de France et d'Allemagne (RFA) est mise en service.
  • - Entre Décembre 1990 et Mars 1991, les interconnexions entre le RNIS de France et les USA, la Finlande, le Japon et les Pays-Bas sont mises en service.
  • - Le 8 avril 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Grande-Bretagne est mise en service.
  • - Le 8 mai 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Singapour est mise en service.
  • - Le 1er août 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et du Danemark est mise en service.
  • - Le 7 octobre 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et la Norvège est mise en service.
  • - Le 1er décembre 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et la Suisse est mise en service.
  • - Le 9 décembre 1991, l'interconnexion entre le RNIS de France et la Suède est mise en service.
  • - En Janvier 1992, l'interconnexion entre le RNIS de France et l'Australie est mise en service.
  • - Le 1er juin 1992, l'interconnexion entre le RNIS de France et la Polynésie Française est mise en service (1ère ouverture vers T.O.M).
  • - Le 20 juin 1992, l'interconnexion entre le RNIS de France et l'Espagne est mise en service.
  • - En Juillet 1992, l'interconnexion entre le RNIS de France et Hong-Kong est mise en service.
  • - En 1992, la Version Numérique numéro 3, VN3, est mise en service. La Norme VN3 demeure commercialisée par France Télécom jusqu'en 1995.
  • - Le 31 juillet 1992, les abonnés du Luxembourg désireux d'être équipés au plus vite de lignes RNIS peuvent être rattachés directement au réseau téléphonique français RNIS de France-Télécom, une convention entre les PTT Luxembourgeois et France Télécom étant signée à cet effet. Les abonnés luxembourgeois se voient attribuer un numéro de téléphone français de type 3638MCDU. Ces abonnés luxembourgeois sont alors raccordés au Commutateur Téléphonique E10N1 - Thionville-Balanciers 3 (MZ53). Il s'agit là d'une solution transitoire, le temps que le Luxembourg se dote de la technologie RNIS sur son territoire grand-ducal. (Note DG/DPR/STEP du 17 juillet 1992)
  • - Le 15 janvier 1993, l'interconnexion entre le RNIS de France et d'Italie est mise en service. (soit 16 pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 22 juin 1993, ouverture commerciale du Numéris dans les départements d'Outre-Mer (DOM) de Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion. L'interconnexion entre le Numéris de ces trois DOM avec la Métropole est effective le même jour. 
  • - Le 28 juin 1993, le service de Garantie du Temps de Rétablissement (GTR) est ouvert à France-Télécom. Réservé aux lignes RNIS, ainsi que pour les lignes Transfix et les Liaisons Spécialisées (LS), et garantit un temps de rétablissements dans un délai de moins de 4 heures, en cas de panne ou de rupture du service.
  • - Le 4 octobre 1993, l'interconnexion entre le RNIS de France et du Canada est mise en service. (soit 17 pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 15 novembre 1993, l'interconnexion entre le RNIS de France et d'Irlande (Eire) est mise en service. (soit 18 pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 14 décembre 1993, le RNIS Européen est officiellement ouvert, entre la France et une vingtaine de villes européennes.
  • - Le 1er janvier 1994, France Télécom commercialise la Norme Euronuméris/VN4. La Norme VN4 demeure commercialisée par France Télécom jusqu'en 1997.
  • - Le 5 septembre 1994, l'interconnexion entre le RNIS de France et du Luxembourg est mise en service.
  • - En 1997, France Télécom commercialise la Norme Euronuméris/VN5. La Norme VN5 demeure commercialisée par France Télécom jusqu'en 1998.
  • - Le 10 mars 1997, les interconnexions entre le RNIS de France et de Russie, et le RNIS de France et de Taïwan (République de Chine - Nationaliste) sont mises en service. (soit 35 pays en relation RNIS avec la France).
  • - En 1998, France Télécom commercialise la Norme Euronuméris/VN6. La Norme VN6 demeure commercialisée par France Télécom jusqu'en 1999.
  • - En Février 1998, les interconnexions entre le RNIS de France et de Slovénie ainsi que Chypre sont mises en service.
  • - Le 12 mai 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Corée-du-Sud est mise en service. (36ème pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 13 mai 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Tunisie est mise en service. (37ème pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 28 mai 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et du Chili est mise en service. (soit 38 pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 5 août 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Pologne est mise en service. (soit 47 pays en relation RNIS avec la France).
  • - Le 1er septembre 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et d'Israël est mise en service. (soit 48 pays en relation RNIS avec la France)
  • - Le 5 octobre 1998, l'interconnexion entre le RNIS de France et de Tchéquie est mise en service. (soit 49 pays en relation RNIS avec la France)
  • - En 1999, France Télécom commercialise la Norme Euronuméris/VN6. La Norme VN6 demeure commercialisée par France Télécom jusqu'en 2000.

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Synchronisation du Réseau :

  • - Entre 1986 et 1987, au préalable à la généralisation du RNIS sur tout le territoire national, il a fallu mettre en œuvre la Synchronisation Totale de tout le Réseau Téléphonique Temporel de France. En effet, pour travailler en norme RNIS, il est nécessaire pour sauvegarder l'intégrité des données commutées et transmises que chaque horloge interne de tous les commutateurs Électroniques Temporels soient toutes synchronisées entre elles, partout en France.
    • La raison est que les données numériques émises par un Commutateur sont cadencées par l'horloge du Commutateur d'émission mais qu'elles sont reçues à la cadence de l'horloge du Commutateur de réception. On comprend que si la fréquence des horloges est tant soit peu différente, il va exister un effet de glissement (on nomme ceci l'effet de gigue) et ainsi, certains éléments binaires (Bit) seront lus 2 fois, tandis que d'autres éléments binaires (Bit) ne seront jamais lus (ils seront perdus). En pratique, par rapport à la précision de dérive des horloges des commutateurs, en moyenne, 1 élément binaire (Bit) est perdu toutes les minutes.
    • Alors qu'une si minuscule altération du signal numérique est parfaitement négligeable et inaudible dans le cas de simples transmissions de conversations téléphoniques entre abonnés analogiques standard, cette altération devient une source majeure d'altération de trame et de pertes de données pouvant aller jusqu'à la rupture de la liaison téléphonique en pleine conversation ou en pleine transmission de données (et/ou des fichiers de données transmises qui pourraient se retrouver altérés et inutilisables à l'arrivée).
    • Il aura donc fallu que tout le réseau des Commutateurs Électroniques Temporels soit synchronisé avant de pouvoir mettre en service la technologie RNIS partout dans notre pays.
  • - En Avril 1988, la synchronisation du Réseau Téléphonique est parachevée, préalable technique nécessaire à la généralisation sur tout le territoire du RNIS en France.

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Le Code CCITT n°7 :

De la nécessité d'un nouveau Code de Signalisation :

  • - Pour déployer le RNIS, les anciens codes de signalisation utilisés pour les abonnés analogiques (code CCITT n°3, n°5) ne suffisent plus pour le RNIS. Il faut absolument que le code de signalisation évolue et ce sera chose faire avec le Code CCITT n°7, déployé dans tout le réseau téléphonique français.
  • - Historiquement, les Commutateurs Téléphoniques ont toujours eu besoin d'échanger des données entre eux, en plus d'acheminer les communications des abonnés.
  • - Au tout début, la signalisation a commencé par le seul envoi des numéros de téléphone des abonnés demandés vers le bon commutateur d'arrivé, ainsi que du retour sonnerie - ou d'occupation - de la ligne du demandé vers le commutateur de départ.
  • - Avec l'extension du réseau téléphonique automatique français, et spécialement avec la généralisation du réseau interurbain automatique, le réseau téléphonique s'est progressivement complexifié. Il devenait nécessaire d'échanger entre Commutateurs Téléphoniques de plus en plus d'informations en vue de maintenir un délai raisonnable d'établissement des communications quelle qu'en soit la distance...
  • - De surcroît l'apparition de nouveau service (dits de confort) ont accru ce besoin de signalisations inter-centraux de plus en plus performantes.
  • - La volonté internationale de développer un code de signalisation commun et efficace pour les échanges téléphoniques mondiaux a conduit à une première tentative : le Code de Signalisation CCITT n°6, au moyen d'une liaison entre les commutateurs de 2,4 kbit/s, qui s'est avérée suffisante pour les systèmes Semi-Électroniques Spatiaux, mais insuffisante pour les systèmes Électroniques Temporels. La solution du Code de Signalisation CCITT n°6, mort-née, a dû faire place à un code encore plus performant.
  • - Avec l'apparition de l’Électronique Temporelle (le tout digital) dans le réseau Français qui a été le premier numérisé du monde aussi bien chronologiquement que quantitativement, la France a naturellement joué un rôle moteur dans l'élaboration du nouveau Code de Signalisation CCITT n°7.
  • - Alors que les premiers Codes de Signalisation utilisent la même liaison téléphonique en cours d'établissement (puis établie lorsque l'appel aboutissait) où doivent circuler les conversations téléphoniques, la logique du Code CCITT n°7 est toute autre : désormais, un canal totalement séparé des conversations téléphoniques (nommé Canal Sémaphore) est créé entre chaque commutateur voulant entrer en contact. 
  • - Ainsi, désormais, le transfert d'informations entre commutateurs à propos des liaisons téléphoniques à établir est nettement plus rapide, efficace et fiabilisé. La création du Canal Sémaphore permet, en outre, une auto-adaptation avec une grande souplesse des itinéraires de communications quasiment en temps réel, solution d'une grande importance pour parvenir à trouver des chemins d'écoulement des communications pendant les heures particulièrement chargées. 
  • - Une fois le Code CCITT n°7 ayant été déployé dans le réseau téléphonique, le RNIS a pu faire son apparition en France.

Chronologie :

  • - En 1976, les études de cette nouvelle signalisation débutent, sous la direction de M. l'Ingénieur Général des Télécommunications - Pierre Lucas.
  • - En 1980, les premières prescriptions provisoires sur le Code CCITT n°7 sont publiées.
  • - En Juillet 1984, les premières expérimentations techniques débutent en France sur Centraux Téléphoniques Captifs, c'est à dire non reliés au réseau.
  • - En Juillet 1985, les premières communications téléphoniques en code CCITT n°7 entre centraux captifs (c'est à dire non reliés au réseau) sont acheminées entre systèmes E12 et MT20.
  • - En Novembre 1985, les premières communications téléphoniques en code CCITT n°7 entre centraux captifs sont établies entre systèmes E10N1 et MT20.
  • - En Décembre 1985, les premières communications téléphoniques en code CCITT n°7 entre centraux captifs sont établies entre systèmes E10N1 et E12.
  • - En Mars 1986, les études d'adaptation en laboratoire aux commutateurs de types E10N1, E12, MT20 et MT25 sont achevées.
  • - À partir de Janvier 1987, les expérimentations commencent dans les huit commutateurs du Réseau Téléphonique Commuté public suivants :
    • Janvier 1987 : Commutateur de Transit E12  Saint-Ouen-l'Aumône CT1 (RP81)
    • Janvier 1987 : Commutateur d'Abonnés E10N1 Cergy A3 (NE73)
    • Janvier 1987 : Commutateur d'Abonnés E10N1 Corbeil A3 (SF33)
    • Juillet 1987 : Commutateur de Transit MT20 Rueil-Malmaison 4 CTU (RP23)
    • Novembre 1987 : Commutateur d'Abonnés MT25 Alésia 3 ET1 (CB06)
    • Novembre 1987 : Commutateur d'Abonnés MT25 Nanterre 2 ET1 (CC42)
    • Novembre 1987 : Commutateur d'Abonnés MT25 Villeurbanne (LY58)
    • Novembre 1987 : Commutateur d'Abonnés MT25 Marseille Menpenti B (MA97)
  • - En 1991 : la généralisation dans la totalité du parc de commutateurs Électroniques Temporels est accomplie.
  • - Voir la video explicative ci dessous.

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La nécessité des CSN pour le RNIS :

  • - À partir de 1987, les premiers Commutateurs desservant le RNIS sont des E10N1 équipés des nouvelles Unités de Raccordement d'Abonnés de type CSN (Centre Satellite Numérique) opérationnelles. Se reporter à la page des Commutateurs Électroniques Temporels 2G.
  • - Dans le monde, le premier commutateur E10N1 équipé en première monte des nouvelles baies de raccordement d'abonnés de type CSN est mis en service en Chine, à Pékin, en 1986. Le nouveau réseau téléphonique temporel de Pékin constitué de 7 E10N1 est inauguré officiellement le 12 janvier 1987, en présence de M. l'Ingénieur Général des Télécommunications Albert Delbouys.
  • - Les CSN sont compatibles avec les services supplémentaires à valeur ajoutée et au RNIS. Tout d'abord utilisés avec les commutateurs E10N1, ils seront par la suite adaptés puis déployés dans les commutateurs MT25 pourtant conçus par Thomson à l'origine.
  • - Dans le système E10N1, le commutateur doit avoir atteint le Palier Logiciel n°6 pour accepter la connexion avec les CSN.
  • - Concernant les CSN utilisés pour le raccordement d'abonnés RNIS, toute la chaîne de commutation du commutateur de départ vers le commutateur d'arrivée, en passant par les transmissions s'effectue en signaux numériques entre deux correspondants RNIS.
  • - Chaque CSN peut héberger jusqu'à 5120 abonnés analogiques.
  • - Chaque CSN peut héberger jusqu'à 2560 abonnés RNIS.
  • - Tout CSN peut héberger à la fois des abonnés analogiques et des abonnés RNIS, par panachage des cartes terminales d'abonnés.
  • - Eux seuls étant capables d'héberger des abonnés RNIS, l'arrivée des CSN dans le réseau téléphonique français sont alors la condition première à la naissance du RNIS dans notre pays.
  • - Les premiers CSN mis en service sont d'abord raccordés sur commutateurs E10N1 existants courant 1987, peu avant l'arrivée du Numéris le 21 novembre 1987 à Brest.
  • - En France, le premier commutateur E10N1 équipé en première monte des nouvelles baies de raccordement d'abonnés de type CSN est mis en service le 7 décembre 1987 à Saumur (Saumur 3 (AG75)) ( département 49).
  • - Puis, les premiers raccordements de CSN sur commutateur MT25 suivent avec la mise en service à Paris de Montmartre 4 ET1 (AC94) le 24 mars 1988 ; ces CSN ci ne desservent en premier que des abonnés analogiques ; le Numéris ne sera déployé via les commutateurs MT25 qu'ultérieurement à partir du 21 mars 1990.
  • - Puis, suivent en Île-de-France les premiers CSN mis en service sur E10N1 avec le commutateur E10N1 de Puteaux (Puteaux 6 ET4 (CC86)) mis en service le 4 mai 1988 avec des CSN en première-monte, commutateur dont l'usage est réservé, par décision de l'Administration, très-majoritairement aux abonnés Numéris.

1988.05.04E10N1Puteaux6ET4

Ci-dessus : article Telecom92 relatif à la mise en service de Puteaux 6 ET4 (CC86), premier E10N1 d'Île-de-France appelé dès le 3 août 1988 à supporter les premiers abonnés RNIS de cette région.

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Historique Technique Complet des débuts du Numéris en Île-de-France entre le 3 août 1988 et le 31 décembre 1990.

  • - 3 possibilités existent pour créer des numéros de téléphones en Numéris :
    • 1) Par Création d'un nouvel indicatif ABPQ qui est directement affecté dès sa création à un commutateur équipé du service Numéris.
    • 2) Par Transfert d'un indicatif ordinaire, qui existait déjà sur un commutateur téléphonique de génération plus ancienne (CP400, Pentaconta, Métaconta 11F, E10N3...), vers un commutateur équipé du service Numéris.
    • 3) Par Déclaration en Numéris d'un indicatif ordinaire, qui existait déjà sur un commutateur capable de porter le service Numéris.
      • Ainsi un classement chronologique exact est-il proposé ci-dessous. Celui-ci a pu être reconstitué à partir des créations et des transferts d'indicatifs à partir des archives complètes pour l'Île-de-France. (Nous savons que de simples déclarations en Numéris en 1988 et 1989 n’ont pas eu lieu, mais malheureusement, nous n'avons pas de données suffisantes pour l’année 1990. Il semble que cet usage ne soit apparu qu’ultérieurement.)
  • - Ce commutateur E10N1 précité (Puteaux 6 ET4 (CC86)) permet l'ouverture du service Numéris en Île-de-France dès le 3 août 1988 (les ordres télex faisant foi) :
    • le 3 août 1988, création des indicatifs Numéris 44.50, 44.12 et 47.17,
    • le 4 août 1988, création des indicatifs Numéris 44.53, 44.14 et 47.15,
    • le 9 août 1988, création des indicatifs Numéris 44.54, 44.13 et 44.51,
    • le 10 août 1988, création des indicatifs Numéris 44.10, 44.11 et 44.52.
    • il faudra attendre le 14 juin 1989 pour la création d'un nouvel indicatif Numéris supplémentaire en Île-de-France (46.29), encore une fois sur Puteaux 6 ET4 (CC86).
    • Le 17 octobre 1989, création de 3 indicatifs Numéris supplémentaires sur Puteaux 6 ET4 (CC86) : 46.13, 46.14 et 47.10.
  • - Le 2ème commutateur E10N1 d'Île-de-France choisi est celui de Paris Intra-muros Raspail 3 ET2 (AD73), déjà mis en service peu avant depuis le 18 novembre 1987 avec des CSE pour les abonnés analogiques.
    • Les 44.10, 44.11, 44.12, 44.13, 44.14 étaient déjà affectés aux abonnés Numéris de Paris Intra-Muros, bien que contrôlés à distance par Puteaux 6 ET4 (CC86) via des CSN Distants...
    • Les indicatifs 44.10, 44.11 et 44.12 sont ensuite rattachés le 3 novembre 1988 à Raspail 3 ET2 (AD73),
    • Les indicatifs 44.13 et 44.14 sont rattachés le 7 novembre 1988 à Raspail 3 ET2 (AD73).
    • Les CSN Distants de Puteaux 6 ET4 (CC86) devenant de fait des CSN Locaux de Raspail 3 ET2 (AD73).
    • il faudra attendre le 27 septembre 1989 pour la création de deux nouveaux indicatifs Numéris supplémentaires dans Paris Intra-Muros (45.14 et 45.15), sur Raspail 3 ET2 (AD73).
    • suivent la création des indicatifs Numéris 45.11 et 45.13 le 10 octobre 1989.
    • suivent la création des indicatifs Numéris 45.10 et 45.12 le 18 octobre 1989.
  • - Le 3ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Meaux C1 (EE91) mis en service depuis le 28 juin 1984 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris, sur les nouveaux indicatifs réservés à cet usage :
    • le 10 octobre 1989, création des nouveaux indicatifs Numéris : 64.11 et 64.12.
  • - Le 4ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Fontainebleau A2 (ED42), mis en service le 1er juin 1982, qui reçoit ses premiers abonnés Numéris, sur les nouveaux indicatifs réservés à cet usage :
    • le 11 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 64.10, 64.13 et 64.14.
  • - Ex æquo, en quatrième commutateur en Île-de-France, choisi pour recevoir des abonnés Numéris, encore un E10N1, Corbeil A3 (SF33), mis en service depuis le 28 juillet 1987, qui reçoit ses premiers abonnés Numéris, sur les nouveaux indicatifs créés à cet effet :
    • le 11 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 69.10, 69.18 et 69.19.
    • le 26 septembre 1990, création de l'indicatif Numéris 69.12.
  • - Le 6ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Versailles A4 (WE04) mis en service depuis le 4 juillet 1984 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris en octobre 1989, sur les nouveaux indicatifs créés à cet effet :
    • le 12 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 30.12 et 30.13,
    • le 17 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 30.14 et 39.10.
    • le 29 mai 1990, création de l'indicatif Numéris 30.79.
    • le 18 septembre 1990, création de l'indicatif Numéris 39.17.
  • - Le 7ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Défense 4 ET2 (CB54) mis en service depuis le 1er octobre 1987 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur les nouveaux indicatifs créés à cet effet :
    • le 16 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 48.11, 4812 et 4814.
    • le 19 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 46.10, 46.11 et 46.12.
    • le 24 octobre 1989, création des indicatifs Numéris 4810, 48.13 et 4815.
    • le 26 octobre 1989, transfert de l'indicatif Numéris 46.29 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
    • le 13 juin 1990, création de l'indicatif Numéris 46.15.
  • - Le 8ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Saint-Ouen-l'Aumône A4 (NF24), mis en service depuis le 15 décembre 1982 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur le nouvel indicatif créé à cet effet :
    • le 20 septembre 1989, création des indicatifs Téléphone 34.41, 34.45, 39.33 et 39.96. Non indiqués Numéris, mais signalés ensuite comme Numéris sur listings du 31 décembre 1989.
    • le 31 octobre 1989, création de l'indicatif Numéris 39.34.
    • le 5 novembre 1990, création de l'indicatif Numéris 30.27.
  • - Le 9ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est encore un E10N1, Vélizy A2 (WD97), mis en service depuis le 17 décembre 1986 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur le nouvel indicatif créé à cet effet :
    • le 12 décembre 1989, création de l'indicatif Numéris 39.20.
  • - Le 10ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est pour la première fois un MT25 implanté à La Garenne-Colombes, Charlebourg 3 ET1 (CB33), mis en service depuis le 21 février 1984 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l' indicatif récupéré d'un autre commutateur :
    • le 21 mars 1990, transfert de l'indicatif Numéris 46.13 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
  • - Le 11ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est pour la seconde fois un MT25, Sartrouville A3 (WD83), mis en service depuis le 3 avril 1990 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l'indicatif créé à cet effet :
    • le 19 avril 1990, création de l'indicatif Numéris 30.15.
    • le 21 juin 1990, création de l'indicatif Numéris 34.93.
    • le 28 juin 1990, création de l'indicatif Numéris 39.22.
  • - Le 12ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est pour la troisième fois un MT25, Guyancourt A2 (WE67), mis en service depuis le 24 avril 1990 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l'indicatif récupéré d'un autre commutateur :
    • le 22 mai 1990, transfert de l'indicatif Numéris 30.12 (provenant de Versailles A4 (WE04)).
  • - Le 13ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est pour la quatrième fois un MT25 et la première fois dans Paris Intra-muros, Philippe-Auguste 2 ET1 (AD32), mis en service depuis le 15 novembre 1983 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur les indicatifs récupérés d'un autre commutateur :
    • le 18 juin 1990, transfert des indicatifs Numéris 44.52 et 44.54 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
  • - Le 14ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est pour la cinquième fois un MT25 et la seconde fois dans Paris Intra-muros, Masséna 3 ET2 (AC83), mis en service depuis le 24 juillet 1990 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l'indicatif créé à cet effet :
    • le 2 août 1990, création de l'indicatif Numéris 44.06.
  • - Le 15ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est un E10N1, Beaumont-sur-Oise A3 (NE63), mis en service depuis le 17 mai 1983 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l'indicatif créé à cet effet :
    • le 5 septembre 1990, création de l'indicatif Numéris 34.31.
  • - Le 16ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est un E10N1, Cergy A4 (NE74), mis en service depuis le 12 avril 1988 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris sur l'indicatif récupéré d'un autre commutateur :
    • le 6 septembre 1990, transfert de l'indicatif Numéris 34.41 (provenant de Saint-Ouen l'Aumône A4 (NF24)).
  • - Le 17ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est un MT25, Fontenay-sous-Bois 2 ET1 (DC12), mis en service depuis le 17 avril 1984 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatifs provenant d'un autre commutateur :
    • le 20 septembre 1990, transfert des indicatif Numéris : 45.10, 45.11, 45.12, 45.13, 45.14 et 45.15.
    • le 22 octobre 1990, création de l'indicatif Numéris : 49.62.
  • - Le 18ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est un MT25 de Paris Intra-Muros, Trudaine 5 ET1 (AE16), mis en service depuis le 16 décembre 1986 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatif provenant d'un autre commutateur :
    • le 25 octobre 1990, transfert de l'indicatif Numéris : 44.53 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
  • - Le 19ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est un MT25 de Paris Intra-Muros, Tuileries 4 ET2 (AE25), mis en service depuis le 27 novembre 1985 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatif provenant d'un autre commutateur :
    • le 8 novembre 1990, transfert de l'indicatif Numéris : 44.50 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
  • - Le 20ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est le MT25 du Blanc-Mesnil A2 (BB42), mis en service depuis le 10 mai 1984 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatifs provenant d'un autre commutateur :
    • le 22 novembre 1990, transfert des indicatifs Numéris : 48.10, 48.11, 48.12, 48.13, 48.14, 48.15 (provenant de Défense 4 ET2 (CB54)).
  • - Le 21ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est le MT25 de Levallois-Perret, Pereire 3 ET1 (CC73), mis en service depuis le 21 mars 1989 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatif provenant d'un autre commutateur :
    • le 29 novembre 1990, transfert de l'indicatif Numéris : 47.15 (provenant de Puteaux 6 ET4 (CC86)).
  • - Le 22ème commutateur d'Île-de-France choisi pour recevoir des abonnés Numéris est le MT25 de Bois-d'Arcy A3 (WE53), mis en service depuis le 7 janvier 1987 et qui reçoit ses premiers abonnés Numéris par transfert d'indicatif provenant d'un autre commutateur :
    • le 30 novembre 1990, transfert de l'indicatif Numéris : 30.14 (provenant de Versailles A4 (WE04)).
  • - À partir de l'année 1991, en raison :
    • de la démultiplication des créations de nouveaux indicatifs Numéris,
    • des transferts d'indicatifs Numéris existants vers d'autres commutateurs,
    • des ouvertures d'indicatifs téléphoniques analogiques au service Numéris,
    • des ouvertures au Numéris des multiples commutateurs,
    • le déploiement devient réellement exponentiel et se généralise vers tous les Commutateurs Électroniques Temporels de 2ème génération puis de 3ème génération. Il devient impossible pour nous de détailler le déploiement d'Île-de-France au delà de 1990.
  • - Naturellement, par la suite, de plus en plus de commutateurs E10N1, puis MT25, puis encore ultérieurement E10B3 furent progressivement mis en service, ou équipés rétroactivement de CSN qui permirent la généralisation massive du Numéris en France, auxquels il faille ajouter les commutateurs AXE10 pourvus de leurs propres équipements de raccordement d'abonnés Numéris.
  • - À la fin 1990, tout le territoire national est couvert par le Numéris par le biais de commutateurs temporels de seconde génération E10N1 et MT25, pourvus d'Unités de Raccordement d'Abonnés de type CSN.
    • Nous noterons, par exemple, l'ouverture du Numéris en Gironde le 31 août 1990 et en Midi-Pyrénées le 25 septembre 1990.

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Fonctionnement du Numéris :

  • - Vous trouverez ci-dessous un ensemble de brochures explicatives sur le fonctionnement du RNIS / Numéris.


Le RNIS et les MT25

  • - La famille MT25 est le second système à porter les abonnés Numéris, une fois les CSN adaptés à un raccordement à ce système.
  • - Les MT25 sont équipés à partir de 1987, soit de baies de type URA 2G, soit de baies de type CSN (Centre Satellite Numérique), plus perfectionnées.
    • - Chaque CSN peut héberger 2560 abonnés Numéris.
  • - Le premier commutateur MT25 de France équipé de CSN en première monte (au lieu des URA2G) est commandé le 12 juin 1986. Il est mis en service le 24 mars 1988 à Paris (Montmartre 4 ET1 (AC94)) avec une capacité de 22.000 abonnés. Les CSN permettant d'accueillir les abonnés Numéris en plus des abonnés analogiques standards.

VueDessusMontmartre4ET1

VueEnsembleMontmartre4ET1

Ci-dessus : vues du Commutateur MT25 Montmartre 4 ET1 (AC94), prototype commandé le 12 juin 1986, mis en service en France le 24 mars 1988. Premier MT25 de France équipé de CSN en première monte. 

  • La 1ère travée est l'Unité de Commande Dupliquée (2 Calculateurs MU321 à l'origine), dans le mobilier MT25 habituel,
  • Les 2ème, 3ème et 4ème travées sont l'Unité de SIgnalisation (Signaleurs et Marqueurs), dans le mobilier MT25 habituel,
  • Au delà et jusqu'au fond de la salle, les 5 travées des Centres Satellites Numériques (CSN), positionnées perpendiculairement, pour cause d'exiguïté de la salle, dans leur mobilier dédié "Alcatel".

Photographie C. R-V.

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 Histoire des Télécommunications Françaises ­© Claude Rizzo-Vignaud,  25 mai 2023.

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